16 octobre 2011

GhostWalkers, Tome 1 : Jeux d'ombres

de
Christine Feehan
Éditions Milady

Sortie le 26 août 2011
Format poche / Prix 7,60€



Présentation de l'éditeur

Les expériences secrètes sont la spécialité du célèbre scientifique Peter Whitney et de sa brillante fille Lily. Ses recherches permettent de renforcer les pouvoirs psychiques d’une équipe d’agents et de faire de leurs dons une arme redoutable. Mais quelque chose n’a pas fonctionné comme prévu. Au fond des laboratoires secrets, les hommes ont commencé à mourir, victimes de curieux accidents. Le capitaine Ryland Miller sait qu’il est le prochain sur la liste. Quand le docteur Whitney lui-même est assassiné, Ryland n’a plus qu’une seule personne en qui avoir confiance : la très belle Lily. Dotée elle-même d’un extraordinaire sixième sens, Lily partage les peurs de Ryland, mais aussi a de tendres sentiments pour lui. Ensemble, ils vont plonger dans le passé du père de Lily et vont se rapprocher d’un secret bien caché qui aurait dû le rester.


Mon avis

Voici donc le premier tome d’une série qui en comporte neuf actuellement en VO. Une couverture superbe, très soignée, des éditions Milady. Un titre très accrocheur - GhostWalkers - et un synopsis alléchant, comme la promesse de bons moments de lecture à venir...

Oups ! La promesse n’est pas tenue ! Si vous cherchez de la romance gorgée de passages sulfureux où les scènes de sexe priment sur tout le reste, ce livre est pour vous. Par contre, si vous êtes plus du genre à préférer le suspense agrémenté d’une pointe de sensualité, et bien vous serez très déçus.

Christine Feehan est très douée pour tout ce qui touche à l'érotisme. C’est indéniable. Les passages chauds bouillants sont légion et superbement bien décrits. L’auteure arrive à faire durer, par exemple, pendant cinq pages d’affilées une scène luxurieuse riche en descriptions. De quoi faire grimper votre température corporelle et avoir des envies subites ! Certes, c’est peut-être agréable une fois ou deux, mais toutes les vingt pages… Il n’y a pas une scène d’action, de suspense qui n’intègre pas des caresses, des mots mielleux ou des pensées coquines. Cela en est hallucinant !

Attardons-nous un peu sur l’histoire. Le professeur Whitney, un véritable génie dans la recherche, a tenté d’augmenter les capacités psychiques d’une unité d’hommes choisis parmi les militaires, la police et la sécurité. Ces sujets volontaires ont accepté ces expériences jusqu’au moment où des dérèglements dans leur comportement les ont condamnés à l’enfermement, tels des cobayes, n’ayant plus aucune liberté ni droit. Ces hommes aux pouvoirs psychiques extraordinaires, capables des plus grands exploits lors de missions secrètes, ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Isolés de leurs collègues, ils souffrent de douleurs terribles à la tête et surtout ne supportent plus le bruit et les gens, devenant agressifs. Trois d’entre eux vont trouver la mort lors de crises aiguës. Sentant leur fin proche s'ils restent cloîtrés, ces hommes pensent à s’échapper. Mais pour aller où ? Car vivre dans le monde extérieur leur semble impossible désormais, jusqu’à l’arrivée de Lily, fille du célèbre scientifique…

À peine entrée dans la même pièce, le capitaine Ryland Miller, cobaye déclaré des plus dangereux, sent en lui une énergie nouvelle, un bien-être qu’apparemment seule Lily peut lui procurer. Elle est comme lui un amplificateur, ce qui les unit malgré eux. Pouvant communiquer par la pensée, une complicité s’établit très vite. Lily doit travailler de concert avec son père pour aider ces hommes à retrouver des barrières et filtres naturels pour affronter le dehors. Mais alors qu’elle est chez elle un soir, la jeune femme est le terrible témoin du meurtre de son père. Elle ne peut rien dire et faire vu que c’est par télépathie qu’elle a vécu la scène. Dès lors, aidée de Ryland et ses hommes, leurs magnifiques et puissants pouvoirs combinés, ils iront en quête de la vérité et de la liberté. Bien des secrets douloureux seront déterrés, bien des mensonges révélés…

Toutes ces données sont attirantes. Des êtres aux capacités psychiques démentielles, des complots, des meurtres et un brin de romance sont tout autant d’aspects qui auraient dû faire de ce roman une œuvre agréable. Mais voilà, rares sont les passages où ces aptitudes extraordinaires sont exploitées. Oui, Christine Feehan en parle par moments, mais elle retombe vite dans le tourbillon des sentiments et des actes charnels. Son écriture est pourtant plaisante et rythmée. Dommage ! Surtout que les personnages sont nombreux et nous nous doutons que pour beaucoup nous les retrouverons dans les tomes suivants. Peu exploités, à peine survolés, nous sommes dans l’incapacité pour certains de donner les prénoms ou de définir leur pouvoir, c'est dire s'il y a des manques, de la dispersion.

Bref, vous l’aurez compris, Jeux d’ombres porte quelque part bien son nom ! Les protagonistes ne seront que des ombres, le suspense se coulera doucement dans le noir pour seulement mettre en lumière une attirance physique et psychique trop exploitée.
Amoureux de moments larmoyants et romantiques, foncez ! Pour les autres… je pense en avoir assez dit !


Note 1/5

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