20 décembre 2012

Apocalypsis, tome 5 : Oméga de Eli Esseriam

Éditions Nouvel Angle
Sortie le 23 novembre 2012
Pages 295
Prix 14,90€




Présentation de l'éditeur

L’Oméga. La fin. L’Apocalypse. Alice, Edo, Maximilian et Elias doivent enfin affronter leur destin, ensemble. Tandis que l’heure du choix approche, les quatre Cavaliers sont pris dans un tourbillon de révélations qui mettra à mal toutes leurs convictions. Que sont les ténèbres, quelle est la lumière ? Ils devront cependant oublier leurs doutes, car leur mission est simple : détruire l’humanité, et n’épargner que 144.000 âmes. En seront-ils capables ?

Mon avis 

Je l'avoue, je trépignais de connaître le dénouement de cette fantastique saga. Pour moi, la révélation de l'année 2012, même si le premier tome fut disponible en 2011.


Apocaypsis, c'est avant tout une idée originale, une mise en scène génialissime et, le top du top, une écriture savoureuse, cynique, drôle, poignante, percutante. L'auteur saigne, dissèque, juge, accuse avec ingéniosité, intelligence et sans fards. C'est ce qui m'a le plus troublée dans ces cinq romans, ce sont ces mots qui jamais ne fléchissent et l'humour noir présent tout le temps. L'auteur oscille sur une corde, comme un équilibriste penchant dangereusement d'un côté puis de l'autre, tantôt pessimiste et inflexible, tantôt prévenante voire miséricordieuse. Voilà, j'en fais des tonnes mais vraiment, vraiment, j'ai adoré le style.

Pour ce qui est de l'histoire, les quatre premiers tomes nous livraient pour chacun la personnalité des Cavaliers de l'Apocalypse. Qu'on ait préféré un plus qu'un autre, je pense que c'est très personnel, juste lié à l'affect de chacun. Dans tous les cas, l'auteur a su nous les présenter intimement, variant avec habileté son récit et sa plume pour coller à leurs caractères respectifs. Pour ma part, j'ai une tendresse particulière pour Elias, même si en vous en parlant, je leur trouverais à chacun des qualités indéniables. Ils sont parfaits, diaboliquement parfaits pour le rôle qui leur est attribué.

Je me retrouve donc avec ce cinquième tome dans les mains et c'est avec une joie morbide que je me suis attaquée à sa lecture. Je me demandais comment Eli Esseriam avait abordé cette fin apocalyptique. L'auteur a décidé de continuer le récit comme pour les précédents opus et de nous livrer le cours des événements par les yeux de plusieurs protagonistes. J'ai pris plaisir à voir l'histoire -leur histoire, au travers des personnages secondaires qui ont côtoyé tout le long de leur vie Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ainsi, au fur et à mesure des chapitres, nous comprendrons, en lisant les différents récits, que tout, absolument tout et tout le monde - je veux dire chaque personnage et nom cité depuis le premier tome - est relié. Nos quatre Cavaliers sont, sans le savoir, plus intimes qu'ils n'auraient pu l'imaginer. Le tout est habilement monté, mené de main de maître par la créativité de Eli Esseriam.

Ce qui, pour moi, aurait dû être l'apothéose, le must, le destin funeste de l'humanité - ni voyez aucun goût de ma part pour la mort, mais bon, c'était le but de cette saga, non ? - alors voilà, ce qui aurait dû être parfait, m'a laissée comme un goût amer. Une petite déception. Comme si l'auteur m'avait un peu trahie. C'est son choix. Après tout, ce sont ses livres, son histoire. Arrivée au trois-quarts et se rendre compte du tournant choisit m'a énervée sur le coup. Puis... j'ai continué ma lecture...

Même si cette fin n'est pas celle escomptée, je dois reconnaître, je l'avoue, qu'elle est tout bonnement hallucinante dans sa tournure. Positivement surprenante ! Non. Elle est somme toute logique. Je n'en dirai pas plus. Certains y verront une sorte de fourberie de la part de l'auteur, d'autres crieront au génie, peut-être. Pour ma part, c'est une prouesse étonnante et habile qui, au dernier moment, m'a fait accepter ce choix.

Le bilan pour cette série n'est autre qu'un grand bravo et un grand merci pour ces heures en compagnie de quatre êtres extraordinaires et surtout d'une plume savoureuse. À lire d'urgence !

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