9 janvier 2013

La société, tome 2 : Mission Azerty de Angela Behelle

La Bourdonnaye Éditions numérique
Pages 201
Sortie le 12 octobre 2012
Prix 4,99€
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Présentation de l'éditeur

La Société, son réseau souterrain, ses codes, ses membres mystérieux et fortunés... que savons-nous d'elle exactement ?

En suivant les pas d'une audacieuse journaliste, vous en découvrez un peu plus sur les origines de cette organisation clandestine qui a pourtant pignon sur rue.

En acceptant de travailler pour Paul Peyriac, un éditeur en retraite aussi machiavélique que touchant, la jeune et séduisante Mina va vous entraîner au cœur du système.

Sur le savoureux chemin qui la conduira à s'accomplir pleinement, la demoiselle bénéficie d'un appui de taille.

Qui mieux que Mickaëlla Duivel peut comprendre ce qui lui arrive et lui apporter son aide ?

Dans « Qui de nous deux ? », le premier opus de cette série, vous aviez quitté la jolie veuve d'Henri Valmur à quelques jours de son mariage avec Alexis Duivel, vous la retrouverez un peu ici, dans une autre mission au service de La Société.

Mon avis

Angela Behelle nous avait prévenues, nous ses lectrices, que le deuxième tome serait beaucoup plus sage que Qui de nous deux ?. Je me souviens qu'elle l'a répété plusieurs fois, avec, peut-être, l'appréhension qu'on ne l'apprécierait pas autant. Il faut dire, que le premier opus était d'une intensité sexuelle hallucinante et, forcément, descendre d'un cran aurait pu être fatal au roman. Mais voilà... Mission Azerty est un petit bijou. Je m'en suis délectée.

La force de l'histoire réside dans un subtil et parfait mélange : une plume intelligente et croustillante, une trame bien pensée et des personnages au charisme à tomber par terre (à genoux, si possible, c'est mieux !). Tout est savamment bien ficelé. J'ai retrouvé avec plaisir Mickaëlla Duivel qui intervient à certains moments, mais j'ai surtout apprécié de découvrir de nouveaux protagonistes.

Ma rencontre avec Paul Peyriac me restera longtemps en tête. Éditeur à la retraite, ce sexagénaire est redoutablement attirant. C'est un homme dont on pourrait dire qu'il a tout vu et tout vécu, dont l'expérience est un trésor. Cet héritage d'une vie bien remplie, entre lectures, rencontres enrichissantes et sa passion, sa défunte épouse, avec qui il a partagé une sexualité sans tabous, il va le transmettre à la jeune Mina, sa nouvelle secrétaire. Elle est chargé de transposer ses récits par écrit pour pouvoir éditer la biographie de Paul. Ils passeront des heures ensemble, lui, narrant sa vie et elle, mettant le tout sur son ordinateur.

Une complicité attendrissante s'instaure entre eux, qui va au fil des mois se muer en un apprentissage plus poussé de l'art de la séduction. En effet, Mr Peyriac a dans l'idée de piéger son petit-fils, Philippe, qui vit au Canada, en le poussant à venir en France et surtout dans les bras de sa belle secrétaire. Ainsi, quittera-t-il enfin son éberluée de fiancée et reprendra-t-il les rennes de la maison d'édition ? Dès lors, les deux compères mettront tout en œuvre pour attirer le jeune homme dans leurs filets. Et pour cela, Paul fera entrer Mina dans la Société. Elle sera initiée à certains plaisirs de la chair, apprendra à tempérer ses ardeurs et surtout passera maître dans l'art de la jouissance. Car oui, avec ces deux-là, c'est un art ! Un passage pourra, peut-être, choquer les lecteurs moins ouverts, mais avec l'écriture et le style de l'auteur, je gage qu'ils passeront outre leur réticence pour apprécier pleinement le roman.

Attention, ne pensez pas que Mina est une jeune femme naïve, bien au contraire. Si Paul l'a choisie, c'est parce qu'elle a du mordant et qu'elle ne s'en laisse pas conter. Cette future journaliste a un caractère bien trempé.

Comme pour le premier opus, Angela Behelle arrive à me surprendre. Je lis sereinement son livre, me disant vers la fin, ça y est, nous y sommes, et puis... il y a le petit plus qui vient me faire sourire et me dire, je me suis fait avoir aussi ! Je n'en dis pas plus...

Bref, Mission Azerty est un succulent roman érotique dont j'aurais pu encore vous parler et dont pleins d'aspects m'ont plu. Je pense que le mieux est que vous le découvriez par vous-même !

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