2 mars 2016

La Proie du Papillon de Stéphane Soutoul


Broché de 416 pages
Éditions : Pygmalion
Sortie le 24 février 2016
Prix : 17€



Présentation de l’éditeur

« Quand une femme frappe dans le cœur d’une autre, elle manque rarement de trouver l’endroit sensible, et la blessure est incurable. »
Pierre CHODERLOS DE LACLOS

Sulfureux. Indécents. Mortels…
Avez-vous déjà entendu parler des Fils d’Éros ? On prétend à mi-voix que ces professionnels de la séduction joueraient avec les sentiments et bouleverseraient la vie de leurs victimes.
Judith de Ringis est une femme d’affaires aussi douée qu’impitoyable. Pour se débarrasser d’une concurrente gênante, elle requiert les services de l’un de ces mercenaires. Marco, dit le Papillon, s’engage à briser sa proie.
Cependant, manipuler les choses de l’amour n’est jamais simple, surtout quand les plus redoutables prédateurs se révèlent, eux aussi, capables d’émotions…


Mon avis

Stéphane Soutoul est coutumier du genre fantastique, et vampirique plus particulièrement, domaines dans lesquels il excelle. Avec La Proie du Papillon il s’essaie au thriller sentimental et ce, pour notre plus grand plaisir !

En effet, il manie avec dextérité le côté intrigue et sensuel, créant une harmonie, un équilibre parfait entre les deux. Nous savons sa plume affutée pour mettre de la tension dans ses histoires et laisser planer ce climat tout du long. Ici, il épate par sa facilité à y intégrer la volupté et ce de manière délicieuse. À n’en pas douter, Stéphane Soutoul étonne et sait se démarquer là où on ne l’attendait pas ! Il n’a rien à envier aux auteurs chevronnés de romances érotiques.

L’aspect le plus intéressant dans ce livre est le choix de la narration. Nous suivons la trame par les yeux et les pensées de Judith de Ringis. Vous vous souvenez de Miranda Priestly, la directrice de magazine de Le diable s’habille en Prada ? Eh bien, notre héroïne n’a rien à lui envier. Judith est une femme puissante, autoritaire, machiavélique et tyrannique. Quand elle désire quelque chose rien ni personne ne peut l’arrêter et elle ne s’embarrasse à aucun moment de scrupules quant au devenir des autres ou aux dommages collatéraux causés par ses envies. C’est assez déstabilisant d’être dans la peau de cette business woman dictatoriale. Mais ça n’en reste pas moins très intéressant et addictif.

Alors maintenant que vous cernez le caractère du personnage principal, imaginez un peu ce qu’elle peut ressentir quand Annie Laurens, auprès de qui elle se fait passer pour sa meilleure amie depuis des années, lui fait de l’ombre professionnellement… Elle voit rouge ! Car, cette rivale a tout pour plaire : notoriété, beauté et bonté par-dessus le marché. Judith s’offre alors les services de Marco DiValto, appelé aussi le Papillon, spécialiste dans l’art de la séduction, pour la détruire. Elle veut ni plus ni moins sa mort !

Le Fils d’Éros va chasser sa proie, séduire et mettre à exécution le plan – plan qui ne va pas se faire en quelques jours - tout en mettant à rude épreuve les nerfs de sa commanditaire chez qui la patience n’est pas une qualité. C’est avec subtilité, beaucoup de psychologie que les pions sont placés. Cela rend le récit un brin sulfureux.

Ces hommes séducteurs, cette société secrète n’a aucune pitié pour ses victimes. Un jeu de sensualité pour mieux piéger les proies. Ce côté diabolique s’allie à merveille avec l’intrigue. Il s’imbrique l’un dans l’autre pour affoler le lecteur au même rythme que Judith de Ringis s’irrite de la situation.

L’autre aspect qui nous rend accro à l’histoire est le fait de dévorer les pages tout en se posant mille questions. Va-t-elle aller jusqu’au bout ? Est-elle aussi perverse ? Marco va-t-il réussir sa chasse ? L’histoire va-t-elle vraiment se finir aussi mal ? Un auteur peut-il donner le beau rôle aux méchants ? Car, il est indéniable qu’on s’attache à cette garce de Judtih, au point qu’on pourrait même la comprendre. Alors qu’elle finisse par gagner, pourquoi pas ! Et, qu’on devine la fin ou non, sachez que sincèrement le plus étonnant et plus intéressant dans ce roman est comment l’auteur va faire pour arriver au dénouement.

Bizarre ou non, le point d’orgue n’est autre que le cheminement du livre. Alors si vous voulez en savoir plus, vite, procurez-vous La Proie du Papillon !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire