21 avril 2014

Les chroniques de MacKayla Lane, la saga de K.M. Moning

Article complet sur la saga de K.M. Moning rédigé pour le webzine de Romances, Charmes 
Sortilèges sur la Bit-Lit.



Présentation de l'éditeur

«Ma philosophie tient en quelques mots : si personne n'essaie de me tuer, c'est une bonne journée. Autant vous le dire, ça ne va pas très fort, depuis quelque temps. Depuis la chute des murs qui séparaient les hommes des faës. Pour moi, un bon faë est un faë mort. Seulement, les faës Seelie sont moins dangereux que les Unseelie. Ils ne nous abattent pas à vue. Ils préfèrent nous garder pour... le sexe.
Au fait, je m'appelle MacKayla Lane. Mac pour les intimes. Je suis une sidhe-seer.
La bonne nouvelle : nous sommes nombreux.
La mauvaise : nous sommes le dernier rempart contre le chaos.»


Dans le monde de la bit-lit, Les chroniques de MacKayla Lane est une série incontournable pour toute personne qui se dit fan du genre. Alors, oui. On vous entend. Attendez pas la peine de crier ! Barrons ! Barrons! Barrons ! Oui, nous sommes d'accord. Jéricho Barrons, le héros mâle de la saga est la première personne qui nous vient à l'esprit lorsque l'on parle de ces livres. Nous ne pouvons décemment pas le mettre de côté mais il est indéniable aussi que la force de cet univers ne se résume pas qu'à lui.

Karen Marie Moning a créé un monde aussi attractif qu'addictif. Une fois que vous commencez le tome 1 - et là on s'adresse à ceux et celles qui n'ont pas encore franchi le pas- pensez à vous munir de plusieurs tomes voire de tous parce que nous pouvons vous garantir une chose : vous allez devenir accros. Une véritable drogue. Sur la toile on ne voit que des ♥♥♥ à tout va. Des "miam", des "Grrr", des "miaou", etc... Des photos de Mr Dredi, le seul 'Homme' parfait du forum (pour plus d'infos voir les coms du vendredi ici). Bien sûr toutes ces déclarations d'amour ne s'adressent qu'au charismatique Jéricho Barrons.

Mais quel est donc le secret de cette série ? Et MacKayla Lane dans tout ça ? Il est évident que cette héroïne à plus que son mot à dire dans le succès de la saga. Nous allons au travers de cet article tenter sans spoiler de comprendre le pourquoi de cet engouement.

Tout d'abord, avant de parler des personnages, attardons-nous sur le lieu : Dublin en Irlande. Le choix n'est pas anodin puisque l'auteure base son histoire sur le peuple imaginaire des Tuatha Dé Dannan qui, selon les mythes locaux, sont arrivés il y a des millénaires dans cette contrée. Voici donc un choix judicieux, poser la base d'un roman sur des légendes connues dans une ville dynamique et chargée de mystère. Entre la vie bouillonnante aux abords des multiples pubs et l'ambiance brumeuse et pluvieuse du coin, tous les ingrédients s’emboitent et donnent une magie manifeste au livre.

Les légendes, venons-en. Les Tuatha Dé Dannan sont des faës multi-millénaires, des Seelies, êtres de lumière, immortels aux pouvoirs ahurissants, capables de créer des mondes, de voyager dans le temps et l'espace. Leurs capacités sont mises à mal depuis que leur roi, épris d'un humaine et voulant la rendre faë a en quelque sorte 'pété un câble'. Il décide dans l'ombre de mettre au monde un nouveau peuple : les Unseelies, la Cour des Ténèbres et son lot de monstrueuses créatures. Qu'ils soient noirs ou lumineux, leurs princes, au nombre de quatre de chaque côté, sont des faës si beaux et si aphrodisiaques que les humains ne peuvent les regarder sous leur véritable apparence et succombent à leur effluves sexuelles. Imaginez la scène, l'un d'eux apparait et dans la minute vous êtes nus, à quatre pattes n'attendant que la délivrance par l'union de vos deux corps. Mais attention, cet acte-là est mortel tellement vos sens seront titillés, enflammés. L'orgasme de votre vie, celui qui vous tue ou vous transforme en Pri-Ya (comprenez femme humaine atteinte de dépendance sexuelle aux faës réf lexique livre).

Mais revenons au Roi Noir. Devant ses créations et sa cruauté, il décide de mettre tout le mal qui est en lui dans un livre : le Sinsar Dubh. Hélas, les Sidhe-Seers, gardiennes sur terre de l'artefact le laissent s'échapper. Le livre avec le temps et les milliers d'années de captivité s'est modifié. Il est, en quelque sorte, vivant. Il se sert d'un hôte pour commettre ses crimes et semer le chaos. Dès lors, de nombreux personnages tenteront de s'en emparer. Certains pour le bien de l'humanité qui vient de voir déferler sur sa planète des montreuses créatures, les Unseelies, d'autres pour leurs propres intérêts, qu'ils soient éloquent comme la soif de pouvoir, ou qu'ils soient secrets. Une chasse est lancée dont les tenants et aboutissants ne nous serons divulgués que dans le tout dernier tome.

Entre l'impitoyable Haut Seigneur, l'énigmatique Jéricho Barrons, Rowena, la chef des Sidhe-Seers, Mallucé, un vampire des plus cruels, le magnifique V'Lane, prince Seelie et des humains qui veulent tous les artefacts faës sensés capturer et décoder le livre, tout ce beau monde se servira de MacKayla Lane pour atteindre leur but. Nous verrons même débouler les druides MacKeltar venant ajouter leur taux de testostérones et leur savoir aussi à toute cette pagaille. Joli clin d’œil à son autre série : Les Highlanders.

Chère MacKayla Lane ! Au départ un bonbon rose, jeune femme pimpante, stylée et féminine jusqu'au bout des ongles - qu'elle harmonise toujours avec sa garde robe - naïve mais déterminée à trouver l'assassin de sa sœur. Elle n'hésite pas à traverser l'océan seule pour venir à Dublin. Heureusement pour elle, sa route croise celle de Jéricho Barrons qui fera d'elle une femme différente voire dangereuse. La poupée arc-en-ciel va se métamorphoser au cours des tomes tout en restant fidèle à ses valeurs premières. C'est là la force des romans : même si elle devient plus sombre cela restera toujours avec modération. De nombreuses situations seront un cas de conscience pour Mac qui devra tirer le meilleur parti de situations délicates et troublantes. Elle est courageuse, gentille, intelligente et parfois naïve, souvent drôle, quand on pense à l'importance de sa garde robe au début, véritable casse-tête ! Mac est notre amie, sa souffrance est la nôtre, ses erreurs ne nous énervent pas parce que l'auteure a su faire évoluer son personnage. Elle est en constante mutation mais vers une amélioration de son être. C'est captivant !

Le duo Barrons/ Mac est un régal pour les lecteurs. Sans tomber toutes les cinq minutes dans le cliché des scènes sulfureuses, l'auteure distille un aphrodisiaque bien plus puissant dans ses livres : un tension constante mais tout en subtilité. Les échanges entre eux sont tout bonnement divins. Et le jeu du dialogue comportemental est succulent. Leurs discours muets sont si fortement chargés en érotisme que s'en devient une drogue. Karen Marie Moning sait y faire puisque entre ces moments d'extrême tension, elle fait avancer son histoire et du coup ces passages sont distillés avec parcimonie à des moments clés.

Le charisme de Jéricho Barrons, l'énigme qu'il représente, sa force, ses pouvoirs, tout son être sont une invitation à l'extase. Qui n'a pas rêvé de 'son' Barrons ? Rien que pour lui cette série en vaut la peine. Superbement bien joué Mme Moning !

En finissant le cinquième tome de la série - d'ailleurs le plus exquis de tous, c’en est effarant !- on ne peut que tirer notre chapeau à l'auteure qui a pensé à tous les détails. Elle le dit elle-même en exergue, elle connaissait la fin en commençant et c'est là qu'on voit le génie de cette écriture et de ce récit. En terminant notre lecture, nous repensons à des passages des tomes précédents et ne pouvons que nous incliner face à ce tout qui en fait une des séries, voire la série, incontournable de la bit-lit.

L'atout majeur en fin enfin de compte est que les cinq tomes sont une même et unique histoire.

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