11 octobre 2014

L'Esclave de Éva Delambre


Éditions Tabou
Sortie le 11 octobre 2014
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Présentation de l'éditeur

"Elle se rêvait esclave d’antan, esclave éternelle, sans droit de parler, les yeux toujours baissés, agenouillée ou prosternée à ses pieds. Elle rêvait de chaînes, de fouet, de contraintes. Comment justifier l’excitation d’être asservie plus encore qu’un animal domestique, de vivre cloitrée, sans intimité, constamment aux ordres, humiliée, peut-être même frappée ?"

Léna rêvait d’absolu. D’une condition autre, que peu pouvaient comprendre. Elle se voulait esclave. L'esclave d'un être qu'elle ne connaissait pas, un Maître qui rayonnait sur la toile et qui hantait ses jours et ses nuits. Comment l'approcher, comment se faire accepter ? Comment aujourd'hui disparaître pour vivre en esclave ?

Aux pieds du Maître à qui elle fera don de son corps et de son âme, elle découvrira la soumission, l'extase et la souffrance, jusqu’à devoir faire face à son ultime limite…

Mon avis


 Abnégation. Voilà le maître mot de ce petit bijou de la littérature érotique.
Éva Delambre signe ici son deuxième roman avec succès. Un titre annonciateur de l'histoire bouleversante de sincérité et de sensibilité d'une femme lambda,  dite "vanille", qui se rêve esclave d'un Maître dont elle suit les aventures sur la toile. Léna, l'héroïne, est touchante, émouvante et si naturelle qu'elle en est déconcertante.

Étouffant dans son quotidien, elle trouve son exutoire dans le blog de Maître Argan dont elle s'imprègne de chaque mot, chaque moment narré. Elle sent au plus profond de son être, de son âme qu'elle est faite pour lui. Affrontant sa peur d'être rejetée, et voulant résolument se confronter à cet homme d'exception, elle s'arrange pour le rencontrer et s'offrir comme esclave.

Commence alors une histoire de don de soi, d'oubli de sa propre existence et de sa propre personne pour devenir une chose, un objet, reléguée à la place d'animal. Ce qui est émouvant dans ce récit est la façon dont l'auteur exprime le désir profond de Léna : Accepter celle qu'elle veut devenir, celle qu'elle sera. Les pages ont défilé sous mes doigts fébriles et jamais je n'ai été dans le jugement. L'écriture est si pure et belle, sans fioritures qu'on ne peut que comprendre le choix de cette femme qui trouve sa place dans sa condition d'esclave. 

Cet oubli de soi, ce renoncement et surtout les instants où elle accepte chaque ordre, chaque humiliation, chaque mise à l'épreuve sont des passages poignants. Certains m'ont tirés des sourires mais bien souvent se furent des larmes qui ont accompagné ma lecture. Pourquoi ? Parce qu'elle se résigne à tout ce à quoi elle est confrontée avec raison, avec réflexion et avec un travail sur soi devant lequel je ne peux que m'incliner. Léna est un être d'une force incroyable et pourtant si fragile par tant d'autres aspects. Cette dualité se retrouve dans la magnifique plume d'Éva Delambre.

Voici donc une merveille de roman pour tous les amateurs d'érotisme BDSM à découvrir, lire et relire. Une lecture pour public averti, il va de soi !

Un grand merci aux éditions Tabou et Éva Delambre pour ce service-presse.

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