Éditions Super 8
Broché, 311 pages
Sortie le 19 août 2015
Prix : 20€
Sortie le 19 août 2015
Prix : 20€
Présentation de l’éditeur
Signez, vous ne risquez rien, ou presque... Journaliste désabusé,
Adam Langer retrouve un jour une vieille connaissance : Conner Joyce,
auteur de thrillers en perte de vitesse en pleine promotion de son
dernier roman. Ce dernier lui confie avoir reçu une offre ahurissante :
un homme d’affaires richissime, lui a proposé d’écrire un roman rien que
pour lui moyennant une somme colossale. Seule particularité, le contrat
s’assortit de certaines clauses assez particulières : 1/ le livre
rejoindra la collection privée d’exemplaires uniques de l’homme
d’affaire, pour lequel ont déjà travaillé des écrivains aussi
prestigieux que Thomas Pynchon, Norman Mailer ou J. D. Salinger... et
n’en sortira jamais. 2/ Le propriétaire se réserve le droit d’exiger de
l’auteur quelques modifications de son cru. 3/ l’accord doit rester
absolument secret. Bientôt, et tandis qu’un Conner visiblement aux abois
s’obstine à tout raconter à son ami – lequel se passerait bien de ces
révélations –, l’histoire prend une tournure des plus inquiétantes :
l’offre n’a évidemment rien de philanthropique, et le contrat désormais
signé aura des conséquences imprévues.
Mon avis
Une pépite !
La quatrième de couverture pose très bien l’histoire. En rajouter
sur le déroulement du roman serait gâcher le plaisir du lecteur. Et
alors que le résumé est très alléchant, on ne rentre vraiment dans
l’intrigue que vers le premier tiers du livre. Ennuyant ? Non ! Au
contraire. Chose incroyable, le récit est vraiment captivant.
Adam Langer a un style narratif addictif. Sa vision du monde
littéraire ainsi que son approche de sa propre vie d’auteur oublié et
non inspiré est un aspect très intéressant pour nous lecteurs. Cela
donne l’impression de rentrer dans l’intimité de ces hommes et femmes
qui nous font rêver par leur plume. On se rend compte qu’ils sont des
êtres comme nous avec les mêmes petits tracas quotidiens. Cela nous rend
le personnage d’Adam Langer encore plus sympathique, lui qui est devenu
l’homme à tout faire de la maison, surfant sur des blogs de cuisine et
préparant de bons petits plats pour sa famille pendant que sa femme part
travailler.
Alors qu’on suit l’auteur dans ses questionnements personnels arrive
petit à petit et avec beaucoup de talent l’intrigue sur ce fameux
contrat que Conner Joyce vient de signer avec un certain Dex…
Toucher des millions pour écrire une histoire que pour un seul
lecteur, un exemplaire unique, sans copie, sans trace et qui doit
surtout rester secret… Voilà une proposition étrange. Ce mécène d’un
genre particulier et son garde du corps ne semblent pas être des enfants
de cœur. Mais, l’appât du gain, en cette période difficile pour Conner,
prend le pas sur les doutes. Sa vie, dès lors, va prendre un tournant
infernal et surtout, semble-t-il irréversible.
Il se confie donc à Adam Langer, au fil de leurs rencontres. Nous
suivons l’intrigue lors de leurs discussions. Nous avançons d’un pas
tranquille pour comprendre le tout. C’est délicieusement frustrant ! Le
narrateur, qui n’est autre que l’auteur, nous déploie sa toile au fur et
à mesure que Conner la tisse. Et quelle toile ! L’histoire est
remarquable de bout en bout. Les personnages anodins prennent une
importance capitale chacun leur tour. Le tout est rondement bien mené,
pensé, écrit !
Franchement une de mes meilleures lectures de ces derniers mois !
Quoi de plus intéressant pour nous amoureux des livres que de plonger dans l’univers littéraire, de bibliothèques interdites, de
voir qu’un livre peut changer des vies, de prendre conscience du
pouvoir des mots habilement liés qui donnent un tout qui fait rêver ou
qui devient réalité.
A lire absolument !
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