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13 octobre 2015

Le contrat Salinger d'Adam Langer


Éditions Super 8
Broché, 311 pages
Sortie le 19 août 2015
Prix : 20€

Présentation de l’éditeur

Signez, vous ne risquez rien, ou presque... Journaliste désabusé, Adam Langer retrouve un jour une vieille connaissance : Conner Joyce, auteur de thrillers en perte de vitesse en pleine promotion de son dernier roman. Ce dernier lui confie avoir reçu une offre ahurissante : un homme d’affaires richissime, lui a proposé d’écrire un roman rien que pour lui moyennant une somme colossale. Seule particularité, le contrat s’assortit de certaines clauses assez particulières : 1/ le livre rejoindra la collection privée d’exemplaires uniques de l’homme d’affaire, pour lequel ont déjà travaillé des écrivains aussi prestigieux que Thomas Pynchon, Norman Mailer ou J. D. Salinger... et n’en sortira jamais. 2/ Le propriétaire se réserve le droit d’exiger de l’auteur quelques modifications de son cru. 3/ l’accord doit rester absolument secret. Bientôt, et tandis qu’un Conner visiblement aux abois s’obstine à tout raconter à son ami – lequel se passerait bien de ces révélations –, l’histoire prend une tournure des plus inquiétantes : l’offre n’a évidemment rien de philanthropique, et le contrat désormais signé aura des conséquences imprévues.

Mon avis

Une pépite !

La quatrième de couverture pose très bien l’histoire. En rajouter sur le déroulement du roman serait gâcher le plaisir du lecteur. Et alors que le résumé est très alléchant, on ne rentre vraiment dans l’intrigue que vers le premier tiers du livre. Ennuyant ? Non ! Au contraire. Chose incroyable, le récit est vraiment captivant.

Adam Langer a un style narratif addictif. Sa vision du monde littéraire ainsi que son approche de sa propre vie d’auteur oublié et non inspiré est un aspect très intéressant pour nous lecteurs. Cela donne l’impression de rentrer dans l’intimité de ces hommes et femmes qui nous font rêver par leur plume. On se rend compte qu’ils sont des êtres comme nous avec les mêmes petits tracas quotidiens. Cela nous rend le personnage d’Adam Langer encore plus sympathique, lui qui est devenu l’homme à tout faire de la maison, surfant sur des blogs de cuisine et préparant de bons petits plats pour sa famille pendant que sa femme part travailler.

Alors qu’on suit l’auteur dans ses questionnements personnels arrive petit à petit et avec beaucoup de talent l’intrigue sur ce fameux contrat que Conner Joyce vient de signer avec un certain Dex…

Toucher des millions pour écrire une histoire que pour un seul lecteur, un exemplaire unique, sans copie, sans trace et qui doit surtout rester secret… Voilà une proposition étrange. Ce mécène d’un genre particulier et son garde du corps ne semblent pas être des enfants de cœur. Mais, l’appât du gain, en cette période difficile pour Conner, prend le pas sur les doutes. Sa vie, dès lors, va prendre un tournant infernal et surtout, semble-t-il irréversible.

Il se confie donc à Adam Langer, au fil de leurs rencontres. Nous suivons l’intrigue lors de leurs discussions. Nous avançons d’un pas tranquille pour comprendre le tout. C’est délicieusement frustrant ! Le narrateur, qui n’est autre que l’auteur, nous déploie sa toile au fur et à mesure que Conner la tisse. Et quelle toile ! L’histoire est remarquable de bout en bout. Les personnages anodins prennent une importance capitale chacun leur tour. Le tout est rondement bien mené, pensé, écrit !

Franchement une de mes meilleures lectures de ces derniers mois ! Quoi de plus intéressant pour nous amoureux des livres que de plonger dans l’univers littéraire, de bibliothèques interdites, de voir qu’un livre peut changer des vies, de prendre conscience du pouvoir des mots habilement liés qui donnent un tout qui fait rêver ou qui devient réalité.

A lire absolument !

3 octobre 2015

L'ombre de Stephen Lloyd Jones


Format : Broché
Pages : 535
Éditions : Éditions Super 8
Sortie : 15 janvier 2015
Prix : 19 €



Présentation de l’éditeur

Ne faites confiance à personne. Elle fuit. Elle est terrifiée. A l’arrière de la voiture, sa fille de sept ans dort paisiblement. Sur le siège passager, son mari se vide de son sang. Lorsqu’elle arrive de nuit à Llyn Gwyr, une maison de campagne perdue dans les montagnes arides du Pays de Galles, Hannah Wilde sait que plus rien ne sera jamais comme avant : sa mère est morte, son père a peut-être subi un destin pire encore, et l’implacable prédateur qui s’attaque à sa famille est à ses trousses. Elle ne peut faire confiance à personne. Elle ne doit faire confiance à personne. Désormais elle ne peut plus fuir, et sa seule issue est d’affronter Jakab, un ennemi dont elle ne connaît ni l’identité ni le visage. La littérature du 21e siècle est encore capable d’accoucher de monstres inoubliables : Jakab est vivant, et ne ressemble à rien de ce que vous avez pu connaître. Stephen L. Jones signe, avec un sens consommé du suspense, un roman magistral, qui vous fera douter jusqu’à la dernière page.


Mon avis

Une histoire redoutable qui donne le frisson tout du long !

L’ombre est un roman qui ne laisse que peu de répit au lecteur. Dès les premières lignes nous sommes plongés dans l’action. Hannah Wilde, avec son mari blessé et sa fille, à bord de leur voiture, fuient quelqu’un… un homme… un monstre qui en veut à leur vie !

Voilà, le rythme est donné d’emblée et ne n’essoufflera pas avant la dernière ligne. Stephen Lloyd Jones signe ici un thriller prenant à l’orée du fantastique avec un personnage diabolique qui donne des sueurs froides : Jakab, un hosszú élet. Il nous vient du folklore hongrois, un être métamorphe et doté d’une longévité digne de certaines créatures comme les loups-garous. Mais, tout comme eux, il est mortel et Hannah a bien l’intention d’affronter une bonne fois pour toutes celui qui les poursuit, elle et sa famille, depuis des dizaines d’années.

L’auteur assure un suspense permanent, ne ménageant aucunement le lecteur qui se retrouve, tout comme l’héroïne, face au doute. Entre les scènes se déroulant de nos jours et les flahs back dans un passé plus ou moins lointain, on suit sur plusieurs générations la famille d’Hannah, mais également le parcours de Jakab. Ces coupures du récit présent ne permettent pas de souffler, au contraire, elles nous font découvrir toute la cruauté du monstre qu’est cet hosszú élet.

Au final, L’ombre porte bien son titre. Méfiez-vous ! Il n’est jamais loin et, parfois, bien plus proche que vous ne l’imaginez…

Si vous aimez les thrillers angoissant qui vous font passer par une myriade d’émotions, si vous aimez les folklores sombres d’où peuvent émerger de glauques personnages, foncez acheter ce livre, vous ne serez pas déçu !