Broché
256 pages
Editions La Musardine
Sortie le 14 janvier 2016
Prix de 15€
Présentation de l’éditeur
Seconde moitié du IXe siècle, quelque part dans le comté de York.
Terrifiés, bourgeois et paysans se terrent dans leurs villages : partout
dans la campagne, débarqués sur le littoral comme chaque printemps, les
Danois rôdent, pillent et violent. Emportée par la tourmente, Nora,
jeune saxonne encore vierge, découvre le sexe et ses plaisirs face à
l’ennemi juré. Les Vikings sont
brutaux, insensibles, sans pitié. Pourtant, ils éveillent en elle des
fantasmes dont elle n’avait pas soupçonné l’existence. Jusqu’où une
paysanne retournée par le stupre peut-elle aller pour assouvir ses
pulsions ? Loyauté, honneur, raison… Ces mots ont-ils encore du sens
face à l’appel du sexe ?
Le succès planétaire de la série Vikings a remis les Vikings au goût du jour. De nombreux fans, déjà abreuvés de grandes sagas médiévales à la Game of thrones,
se régalent de leurs aventures… mais avec souvent un petit regret :
celui de ne pouvoir profiter de scènes de sexe souvent simplement
suggérées, ou filmées de façon trop pudique.
Carl Royer a décidé d’y remédier en se fixant pour défi, pour son premier roman érotique, de raconter la vraie sexualité des Vikings, sans faux semblants ni censure. Ainsi est né Femme de vikings,
une histoire puissamment érotique qui met en scène les fils de Ragnac
Lodbrok, chef de guerre Viking du IXe siècle et héros de la série Vikings.
Initialement publié au format numérique en six épisodes parus à l’été
2015, la saga a connu un tel succès que nous avons décidé d’en sortir
une version papier. A mi-chemin entre un roman médiéval de Ken Follet,
une romance historique de Milady, une saga d’Heroic Fantasy et un roman
érotique de la Musardine, Femme de Vikings vous dira tout de la sexualité des beaux guerriers barbus et tatoués venus du nord !
Présentation de l’auteur
Carl Royer est auteur, éditeur et scénariste. Il a publié sous son
vrai nom plusieurs romans dans le domaine des littératures de
l’imaginaire. Amateur d’histoire et d’Heroic Fantasy, il a naturellement
choisi la thématique des invasions Vikings, passionnante et brutale, pour cadre de son premier roman érotique.
Mon avis
Carl Royer nous plonge dans les coins de York, au IXe siècle, lors d'une invasion viking sur les terres saxonnes. L'histoire commence dans un petit village avec Nora, une jeune femme de vingt ans, fille d'un paysan bourru et à la main leste. Vierge et somme toute naïve, elle va succomber au charme du physique bestial, carré, musculeux d'un viking fait prisonnier et exposé nu au cœur même du village.
N'y tenant plus, une nuit, où la fièvre de son corps affamé de volupté la tourmente, elle s'offre à ce barbare, là sur la place publique, dans la boue, sans pudeur ni aucune peur. Dès lors commence une quête des plus folles : celle du sexe avant tout. De jeune vierge, Nora devient la plus dépravée de toutes les femmes.
L'auteur nous offre son récit dans un style narratif à la première personne. Dans une bonne moitié du livre, ce sont par les mots et les yeux de Nora qu'on suivra l'histoire. Puis, ça sera au tour de Denisc, guerrier saxon d'une trentaine d'années de nous raconter sa version. Leurs destins sont liés et nous aurons ainsi deux visualisations d'une partie de l'aventure.
Carl Royer ne fait pas que livrer son récit simplement, il y a mis le ton : on lit le livre avec le vocabulaire et le phrasé d'une paysanne du IXe siècle. Il faut avouer que ce langage familier, rural, vulgaire peut déstabiliser le lecteur. C'est très particulier ! Alors certes, cela nous met vraiment au coeur de l'action mais la lecture n'en est pas naturelle très souvent.
Par contre cette narration parlée correspond parfaitement au tempérament des personnages principaux. Ce choix ajoute du poids aux actes et aux scènes. Et quelles scènes... ?! Une sexualité barbare, pleine de débauche mais aussi de liberté. Carl Royer ne mâche pas ses mots pour décrire l'action aussi bien dans la perversion que dans la guerre, bien que pour cette dernière on aurait un peu plus de moments de boucherie, de détails sanguinolents, un peu plus de passages.
Pour beaucoup de lecteurs, il va être difficile d'aimer Nora. En effet, cette femme est la concupiscence même. Jamais il ne m'a été donné de lire une telle faim de sexe, et pourtant j'en ai lu des romans du genre. Non, Nora elle, elle bouscule tout. Elle est ce que chaque femme moderne s'interdit de part l'éducation, la bienséance de l'humanité de ces derniers siècles. Pour elle, plus il y a de sexe, plus il y a de partenaires, plus elle se retrouve humiliée, catin parmi les catins, plus elle vit, plus elle aime ça. C'est assez particulier à lire et à comprendre parfois.
Le langage de l'auteur sur ces moments libidineux est à la hauteur du reste, brut, sans fard, vulgaire mais il va avec l'histoire, l'époque, les personnages. On ne lit pas Femme de vikings pour y trouver du glamour, de la tendresse ou de la normalité. Non ! On lit ce livre pour s'intéresser à un genre, à la façon de vivre le sexe dans une civilisation. Et, à la fin, on se rend compte qu'on a lu et continué ce roman pour voir jusqu'où irait Nora... et là... croyez-moi... Non, en fait vous verrez si le livre vous intéresse.
Plusieurs aspects offrent un vide au récit. L'un d'entre eux repose sur
la partie anatomique féminine de Nora. Ainsi, bien qu'elle se vautre
dans la luxure du début à la fin du livre avec des centaines de
partenaires, jamais il n'est question d'infertilité. Et, aussi, que
devient-elle pendant une dizaine d'années ? Comment s'est-elle adaptée à
cette vie parmi les vikings, pour finir par parler leur langue et même
devenir reine ? Autant de questions qui restent sans réponse et qui
auraient amené un peu plus de profondeur au roman pour que celui-ci ne
reste pas ancrée juste sur le stupre
Comme dit un peu au-dessus, il manque aussi peut-être un peu plus de vikings pour ce qu'ils sont. Leurs us et coutumes, la description de leur sauvagerie lors des attaques. Ne les a-t-on pas appelés les barbares depuis tous temps ? Il manque cela pour donner un peu plus corps au roman. Surtout qu'avec la partie sur Denisc cela aurait possible. Mais bon, après tout c'est une histoire publiée chez La Musardine et non une fiction historique !
Femme de vikings à lire pour les amateurs d'aventures crues, dures et sans aucun tabou.