22 février 2012

Apocalypsis, Tome 2 - Cavalier Rouge : Edo d'Eli Esseriam

Editions Nouvel Angle
Sortie le 19 janvier 2012

Format Broché / Prix 14,90€



Présentation de l'éditeur

La fin du monde est proche. Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l'Apocalypse. Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ?

« Je me suis éloigné tranquillement et, dans mon sillage, le ciel continuait de se déchaîner, la terre n’en finissait pas de se lézarder, d’éclater comme un fruit trop mûr. La nuit avait l’air d’un trou béant qui avalait tout.Je suis remonté sur ma moto et j’aurais pu jurer que, sous sa roue arrière, le bitume crevait. Les flammes couraient derrière moi et embrasaient les vignes, les arbres, les maisons. Pas pour me rattraper et m’allumer. Plutôt pour m’escorter. La traîne de la mariée, la dentelle en moins, les cris et la mort en plus. Après moi, le déluge, comme dirait l’autre. L’autre, en l’occurrence, c’était moi.» 

Mon avis

Le premier tome de la série Apocalypsis de Eli Esseriam a été très bien accueilli par la critique. Le vent nouveau qu’il a soufflé sur la Young Adult a dépoussiéré le genre. C’est donc avec plaisir qu’on peut affirmer que la suite, Cavalier Rouge, est à la hauteur des espoirs qu’on avait fondés en elle.

Edo, jeune homme d’origine bosniaque, ayant survécu au génocide de Srebrenica étant enfant, vit dans la misère avec sa mère mi-vendeuse de snack, mi-prostituée, son père brutal et alcoolique et son petit frère Anel. De son enfance, puis de sa courte vie, il n’en garde que de la colère. Cet adolescent est un volcan au bord de l’éruption. La violence fait partie de son quotidien, elle est même son gagne-pain. Racaille, voleur, tueur, tous les adjectifs dans ce sens lui siéent à merveille. L’unique éclaircie dans son sombre univers est Anel, le seul pour qui il peut dire, qu’il connait le sens du mot aimer.

Mais tout ça va changer. Sa perception se modifie. Son pouvoir s’éveille...

L’aspect fort de ce roman est le don qu’a l’auteure pour se mettre dans la peau de son personnage. Pour Alice, dans le premier tome, nous avions affaire à une jeune fille surdouée, dénuée de sentiments, qui ne faisait que constater les réactions et les choses sans que ça l’atteigne. Ici, narré à la première personne par Edo, le récit est dur, direct, brute de décoffrage. Un langage jeune, parfois grossier mais intelligent et surtout, surtout avec des allusions ultra comiques. Le nombre de références à l’univers des animés de Disney, placés à des endroits précis, est poilant.

Le rythme va crescendo, ne s’essoufflant à aucun moment. L’énergie que met l’auteure dans son roman transpire à la lecture. Toute la violence présente est habilement mise en place faisant en sorte qu’on apprécie le Cavalier Rouge plutôt que de le haïr pour ses actes et pensées.

Alors certes, comme pour le premier opus, ce tome ne nous présente qu’Edo, sa vie, son âme, ses actions. Mais il faut y voir un passage nécessaire pour l’ultime livre, la rencontre des quatre élus qui accompliront les desseins de Dieu.

Malgré la noirceur, malgré la violence, malgré la haine, en finissant ce livre, vous aimerez Edo comme jamais vous ne l’auriez cru possible !


Note 4/5 

Présentation de la série ICI

2 commentaires:

  1. Autant j'avais aimé Alice, autant j'ai adoré Edo.
    Cette auteur a un talent fou, vivement les suites !!!

    RépondreSupprimer
  2. Oui, cette série est vraiment prenante. Elle change de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à maintenant. Par contre, j'ai préféré Alice, comme quoi... !! :D

    RépondreSupprimer