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5 mars 2016

Légion, à fleur de peau de Brandon Sanderson


Poche: 224 pages
Editeur : Le Livre de Poche
Sortie le 20 janvier 2016
Collection : Fantasy
Prix de 6.10€



Présentation de l'éditeur

Stephen Leeds, surnommé « Légion », est un homme aux capacités mentales singulières lui permettant de générer une multitude d’avatars : des hallucinations aux caractéristiques individuelles variées et possédant une vaste gamme de compétences très spécifiques. Leeds est investi d’une nouvelle mission : retrouver un corps qui a été dérobé à la morgue locale. Il ne s’agit pas de n’importe qui. Le cadavre est celui d’un pionnier dans le domaine de la biotechnologie expérimentale, un homme qui travaillait sur l’usage du corps humain en tant qu’espace de stockage. Il se peut qu’avant sa mort il ait incorporé des données dans ses propres cellules. Ce qui pourrait se révéler dangereux…


Biographie de l'auteur

Né en 1975 dans le Nebraska, Brandon Sanderson a commencé à publier en 2005 et s’est imposé auprès du public comme l’un des meilleurs auteurs de fantasy de ces dernières années, grâce à son cycle des Fils-des-Brumes et à celui des Archives de Roshar. Auteur de best-sellers traduits en plus de quinze langues, il a été choisi pour conclure la mythique série La Roue du temps après le décès prématuré de son auteur, Robert Jordan.

Mon avis


Brandon Sanderson est un auteur de fantasy connu et reconnu qui nous livre ici le second tome consacré à Stephen Leeds alias Légion. Si vous ne connaissez pas, voici un mélange d'imaginaire, de suspense, de folie et surtout d'humour. Légion, Á fleur de peau se lit facilement, d'une traite car l'histoire est assez courte.

Alors si vous n'avez pas eu l'occasion de lire le premier opus, n'ayez crainte, le roman reste très abordable, agréable et fun. L'auteur en dit suffisamment sur le héros pour que vous soyez happé par la récit. Et quel récit ? Légion est un personnage des plus fascinant. C'est un génie qui peut tout assimiler à une vitesse étonnante. Par ex, il parcoure un livre tout en retenant tout, le moindre détail. Un peu comme le docteur Spencer Reid dans la série Esprits Criminels. Á la différence que Stephen pour réussir à prendre le contrôle de toutes ces connaissances et à s'en servir, crée des hallucinations d'humains divers et variés qui vont être comme une encyclopédie de savoir et l'aider dans ses enquêtes. Chaque « aspect » comme il les nomme est spécialisé dans un domaine. Mais il ne peut au quotidien n'en faire interagir que quatre sous peine de maux de tête.

C'est ainsi qu'accompagné de quelques fidèles « aspects » et alors qu'il accepte de travailler sur un dossier, Légion est piégé et obligé de résoudre le mystère au péril de sa vie. On le suit dans ses recherches au gré des aléas de l’aventure et surtout de ses réflexions qui le font avancer sur la mystérieuse disparition d’un cadavre. 

Le tout est servi avec panache et humour. Surtout de l’humour ! Les dialogues entre Stephen et ses hallucinations voire les échanges entre les « aspects » eux-mêmes sont hilarants et intelligents.

Si vous voulez passez un très bon moment, je vous conseille de vous procurer ce petit roman. Et pour ceux qui n’auraient pas lu le précédent, je pense que la curiosité les poussera à en savoir plus sur Légion !

7 février 2011

Le Puits de l'Ascension

Fils-des-Brumes**
Le Puits de l'Ascension
de Brandon Sanderson

Editions Orbit


Sortie le 13 octobre 2010
Au Québec : novembre 2010
Grand Format / Prix : 25 €



Résumé

En mettant fin au règne brutal et millénaire du Seigneur Maître, ils ont réalisé l’impossible. À présent, Vin la gamine des rues qui a grandi sous l’aile du plus puissant Fils-des-Brumes, et Elend Venture le jeune noble idéaliste qui l’aime doivent construire un nouveau gouvernement sur les cendres de l’Empire. Mais à peine ont-ils commencé que des factions hostiles les attaquent, et tandis que l’étau se resserre autour de Luthadel, une légende évoquant le mystérieux Puits de l’Ascension leur offre une lueur d’espoir. Et si tuer le Seigneur Maître avait été la partie la plus facile ? Si survivre aux conséquences de sa chute était le vrai défi ?


Mon Avis

Trois mots : justesse, équilibre, harmonie !

Vin a vaincu, cependant… La mort du Seigneur Maître n’était pas une fin mais un commencement. Les nobles, privilégiés sous l'ancien régime, vont être déchus, voir chassés. Les Skaa qui n'ont connu que l'esclavage, voient leur nouvelle liberté comme un fardeau. Comment apprendre à vivre libre au bout de mille ans de servitude ?

Voilà un an que Ludhadel est entre les mains de Vin, Elend, la bande de Kelsier et de l’Assemblée. Pourtant, les ennemis sont aux portes de la ville, et ce sont trois armées, dont une de bêtes sauvages, qui convoitent le pouvoir et l’atium, le métal le plus précieux, qui confère un état de quasi-invincibilité aux Fils-des-Brumes. Chacun sait que la réserve du Seigneur Maître est en ville, mais malgré les fouilles, elle reste introuvable. Mettre la main sur l’atium équivaudrait à devenir le Maître de l’Empire. Des complots, des stratégies, des luttes vont avoir lieu. Mais qui en sortira vainqueur ?

Tout comme pour le précédent, le personnage central du livre reste Vin, la Fille-des-Brumes qui a sauvé l’Empire. Ses pouvoirs, déjà impressionnants auparavant, vont s’accroître. Mais elle est plus que jamais troublée quant à sa position vis-à-vis d’Elend et des autres, ou du peuple. Elle va se chercher, se remettre totalement en question, et ces passages confèrent une intimité bouleversante.
Tout comme le récit, Vin est symbole d’équilibre; petite, menue, elle semble fragile mais lorsqu’elle se bat, sa puissance, sa cruauté sont à l’opposé de son apparence. Elle est à la fois le Yin et le Yang.
Alors qu'Elend cherche un moyen pour repousser les armées, Vin de son côté va enquêter sur Le Puits de L’Ascension, celui-là même qui a donné son pouvoir au Seigneur Maître. Apparemment, seul le Héros des Siècles pourrait sauver le monde en libérant le pouvoir au lieu de se l’approprier. Vin est-elle cette personne ? Le changement dans les brumes semble l’indiquer…

Le destin de tout un monde est entre les mains de ces deux êtres et si leurs choix ne sont pas les bons qu’adviendra-t-il ?

Lors de la lecture du premier tome, L’Empire Ultime, Brandon Sanderson nous a épaté par sont talent, nous embarquant dans un monde aux êtres éclectiques dont certains possèdent des pouvoirs extraordinaires liés aux métaux. Au vue de la perfection de cette œuvre, la question pouvait se poser, le tome suivant sera-t-il à la hauteur ? La réponse est oui, un grand oui ! Avec Le Puits de L’Ascension l’auteur continue sur sa lancée et signe, encore une fois, une perle de l’imaginaire.

Ouvrez ce livre, commencez sa lecture et laissez la magie des mots vous transporter. Brandon Sanderson est un maître. Oui un maître qui manie le verbe avec une facilité déconcertante. En effet, chaque mot, chaque dialogue est juste, à sa place, rien ne manque, rien ne dépasse. Une telle harmonie nous interpelle. Nous dévorons les pages sans que l’appétit ne soit coupé, sans être gavés.
L’auteur nous offre un équilibre parfait entre les différents aspects de l’histoire. Ainsi la profondeur des personnages, la description des décors et l’action ont part égale dans la trame, mêlés les uns aux autres, n’alourdissant pas la narration. Au contraire tout s’emboîte et donne ce sentiment d’harmonie, de fluidité.
Certains personnages ne seront plus présents, mais d'autres tous aussi intéressants viennent agrémenter l'histoire. Qu'ils soient bons, vils, traîtres, humains ou non, tous auront notre attention, tous joueront une part importante de l'histoire. Et quelle histoire ?!

Pour finir, voici 720 pages de bonheur même si nombre de passages sont déchirants. Une harmonie, un équilibre, une justesse : voilà le talent de Brandon Sanderson. Si vous ne connaissez pas, n’hésitez pas et foncez !!!


Note 5/5 




Du même auteur


Défi lecture 

19 janvier 2011

L'Empire Ultime

Fils-des-Brumes : L'Empire Ultime * 
De Brandon Sanderson
Edition : Orbit



Présentation de l'éditeur :

Depuis mille ans, depuis la catastrophe qui a détruit le monde, des cendres tombent du ciel et les fleurs ne poussent plus. La population – les skaa – a été réduite en esclavage et vit dans la terreur que lui inspire le Seigneur Maître, dont le pouvoir est absolu. Et puis un jour, alors que tout espoir semblait à jamais perdu, un skaa bâtard et voleur au cœur brisé est trahi, enfermé et torturé dans la prison la plus sordide de l’Empire. Là, il découvre qu’il est un Fils-des-Brumes… et qu’il détient des pouvoirs magiques, habituellement réservés aux nobles. Il s’enfuit et décide alors de recruter l’élite du monde d’en bas, brigands et criminels, mais aussi les plus intelligents et les plus fidèles des allomanciens, sans oublier la farouche et intrépide Vin. Son rêve ? Non pas simplement le plus gros cambriolage de toute l’histoire connue, mais la chute du despote lui-même ; non pas l’accomplissement d’une prophétie, mais une révolution…


A noter que ce livre a fait un véritable carton aux USA



Mon avis

Un bijou ? Un trésor ? Non...un cadeau !

Brandon Sanderson n’a rien à envier aux auteurs de fantasy reconnus. Bien au contraire, son nom est synonyme de grandeur, d’excellence. Son style, son imagination, sa créativité ont atteint des sommets de perfection.

Avec L’Empire Ultime, premier tome de la trilogie Fils-des-Brumes, l’écrivain nous prouve encore un fois qu’il est possible de pousser son talent toujours plus loin, époustouflant ainsi ses lecteurs. Les mots manquent pour parler de cette oeuvre si riche, si bouleversante.

Rentrer plus dans les détails est futile, cela gâcherait tout le plaisir de la lecture. De toute manière à peine les premières pages lues et nous sommes harponnés comme un proie. Une proie docile et plus que consentante.

Tout y est.
Du suspens, de la magie, de l’amitié, de l’amour, une cause des plus nobles : sortir le peuple Skaa de son état de servitude actuel, ruiner les nobles quitte à les détruire et surtout faire tomber le Seigneur Maître. Même si l’idée de l’anéantissement du système despotique en place est largement utilisé dans la littérature comme trame de l’histoire, ici elle ne dérange en rien. L’auteur a su combiner cette chute de l’empire à un intérêt purement pécunier, le vol de l’atium du Seigneur Maître. Le métal le plus rare et le plus cher, celui sur lequel repose le régime économique.
La magie de Brandon Sanderson est totalement novatrice, liée intégralement aux métaux. Quelle idée de génie ! A chaque fois qu’un personnage utilise ses pouvoirs, nous l’accompagnons, sentant la brume nous effleurer, les poussées et les tractions nous transporter.

Même si l’environnement, la magie font la force de ce livre, ce qui nous touche d’emblée et durant toute l’histoire sont les personnages en eux-mêmes. Kelsier est de loin le plus complexe, le plus énigmatique, même pour nous spectateurs de ses actions mais aussi parfois de ses émotions. Il est l’investigateur de cette folle mission, le chef du cercle d’amis dans lequel Vin aura sa place. Vin, cette jeune fille renfermée mais déterminée dont le destin va changer du tout au tout dès sa rencontre avec Kelsier.

Vous l’aurez compris, ce livre a atteint un niveau de perfection rarement égalé ces derniers temps. Et dire que ce n’est que le premier tome !

Si vous aimez, ne serait-ce qu’un peu, la fantasy cette histoire vous troublera, vous comblera.

Une œuvre emplie de magie où l’amitié est aussi importante que la liberté..


Note 5/5


Du même auteur

Chute

 Elantris, Tome 1 : Chute
De Brandon Sanderson
Édition Orbit




Présentation éditeur

Jadis, Elantris était splendide. On l’appelait la cité des dieux, elle rayonnait de pouvoir. La légende dit que ses habitants étaient immortels. Force, vitesse, perspicacité : ils pratiquaient la magie d’un simple mouvement de la main. On venait de très loin pour admirer Elantris et profiter de ses richesses.

Jadis, le Shaod était une bénédiction. Magie bienveillante, elle frappait au hasard, souvent la nuit, aussi bien le voleur que le marchand, le noble et le guerrier, hommes, femmes et enfants. Ceux qui étaient choisis ne vieillissaient plus et pouvaient vivre dans les murs d’Elantris, une vie libre et éternelle.

Cette éternité a pris fin il y a dix ans.


Mon Avis

Dix ans… si peu de temps est une différence fondamentale s’est opérée dans la cité d’Elantris.

Tout comme le Shaod en son temps, le Réod frappe quiconque en Arélon, du noble au paysan, sans aucune distinction. Mais là où l’un transformait ces habitants en sorte de « dieux » l’autre les marque et les condamne à une errance dans la souffrance et la solitude.

Elantris, sombre cité fantôme, est couverte d’une boue qui semble attaquer la structure même des édifices jadis magnifiques. Ses habitants sont comme des ombres rasant les murs, gémissants, affalés à même le sol comme des animaux.

Raoden, fils du roi de Kaë, après avoir entretenu par courrier et séon une relation avec la princesse Sarène fille du roi de Téod, accepte la demande en mariage de la jeune femme.

Un jour, le prince s’éveille frappé par la malédiction du Réod, la peau tachée de marques sombres. Et déjà il connait son destin : cloîtré dans la cité maudite d’Elantris comme tous les autres que le tragique destin choisit. Car celui qui est atteint par cette marque est mort, son cœur ne bat plus, ses cheveux se raréfient, sa peau vieillit, la faim le tenaille plus que jamais, mais il survit…

Le jour de son arrivée à Kaë, cité accolée à Elantris, en vue de ses futures épousailles, Sarène apprend la mort de son prince. Le traité de mariage convient que la jeune femme est devenue veuve mais aussi fille du roi, son beau-père. Elle désire rester pour surveiller la Cour mais sa rencontre avec le gyorn, sorte de prêtre Fjorden la rend soupçonneuse. N’est-ce pas la présence de cet homme qui a amené une autre contrée à la guerre, contrainte par sa défaite d’embrasser ses convictions religieuses ?

Hrathen, gyorn au service de Jaddeth, Seigneur de la création, a trois mois pour convertir les contrées d’Arélon et de Téod à la foi Shu-Déreth par les moyens qu’il lui sied, sachant qu’à ce terme ça, sera par la force et le sang. Le voici arrivé à Kaë pour prendre ses fonctions mais aussi position au sein du peuple.

Trois personnages, trois volontés, trois destins, tous reliés à Elantris.

Brandon Sanderson a su donner à ses personnages une force à l’image de la cité en son temps majestueuse. Un prince à la volonté incroyable, qui face à ce destin cruel, trouve le courage de continuer, de chercher le meilleur en chacun alors même qu’il souffre plus que jamais. Se dépasser est la seule issue à cette malédiction. Le caractère et le verbe de Raoden transcendent toute forme d’hostilité, s’alliant ses ennemis et changeant peu à peu l’aspect d’Elantris.

La princesse, n’ayant connu réellement son élu, veut se faire accepter, respectant ainsi l’adoration qu’avait le peuple pour son prince. Jouant les écervelées pour arriver à ses fins, elle est une personne intelligente et directe qui saura se faire des alliés dans la noblesse.

Enfin, le méchant, le gyorn est ici le personnage le plus complexe mais aussi le plus intéressant. Voué à ses croyances et à sa mission, il montrera tout de même un côté sympathique dans ses ruses, acceptant les défis verbaux avec respect et devra se déjouer aussi des trahisons dans son propre clan.

Le texte recherché, voir complexe au début avec son lot de noms, de contrées, de croyances, se lit tout de même aisément une fois la curiosité piquée. Car entendez bien que vous serez conquis par la tristesse de cette cité, vous joignant aux personnages pour tenter de percer le mystère de cette déchéance ou de voir simplement comment chacun va essayer de déjouer les pièges des autres.

Ce premier opus est une mise en place de l’histoire, dans sa version originale le roman ne contenait qu’un livre. Ne soyez pas déçus par la fin, qui de fait ne correspond qu’à la moitié de l’histoire, et courrez plutôt acheter le deuxième tome, si vous n’aviez pas suivi mon conseil donné en exergue !


Note 4/5


Du même auteur

Rédemption

 Elantris, Tome 2 : Rédemption
de Brandon Sanderson
Edition Orbit




Présentation de l'éditeur

Kae, la nouvelle capitale de l'Arélon, vit dans l'ombre d'Elantris la maudite. Quand Sarène de Teod est arrivée à Kae pour y rencontrer son époux, le prince héritier Raoden, on lui a appris que ce dernier venait de mourir. Veuve d'un homme qu'elle n'avait jamais vu, elle a néanmoins choisi de rester à la cour... et a découvert que les provinces de l'Arélon et du Teod étaient menacées par les ambitions impérialistes de fanatiques religieux. L'impétueuse Sarène décide alors de former un groupe de rebelles pour essayer de contrer ces complots. Mais tous ignorent que Raoden a survécu. Frappé par la malédiction du Shaod, il a rejoint les ombres derrière les murailles d'Elantris. Engageant une course contre la mort, le prince déchu tente d'unifier les damnés de la cité, et de découvrir ce qui a jadis corrompu le Shaod...


Mon avis

Ne pensez même pas entamer ce livre si vous n’avez pas lu le premier tome ! Vous ne vous y retrouveriez pas.

Nous retrouvons notre intrigue là où nous l’avions laissée.

Raoden, banni à Elantris depuis que la malédiction du Shaod l’a frappée, tente d’apaiser les souffrances des habitants de cette cité. Comme chaque blessure reste intacte et la douleur vivace à chaque instant, le seul moyen d’en atténuer leur intensité étant l’accomplissement de tâches domestiques qui permet à l’esprit de se concentrer sur autre chose que le mal qui les ronge.

Le prince trouve, grâce à son ami Galladon, une bibliothèque que la boue omniprésente dans la cité n’a pas atteinte. Dans ces ouvrages, Raoden le sait, résident la cause de la malédiction qui touche les habitants d’Aleron, les condamnant à errer dans Elantris. L’Aon Dor, qui faisait des Elantriens des personnes magnifiques et donnait à la ville sa splendeur a été perturbé, un énigmatique événement empêchant la magie de se libérer. Fort de ses recherches, le prince en oublie quelque peu sa douleur, qui contrairement à ses camarades est de plus en plus forte.

De son côté Sarène, pour déjouer les plans politiques et religieux du gyorn Hrathen, qui veut placer sur le trône un nouveau roi, lui permettant ainsi d’imposer le Shu-Déreth comme nouvelle religion en Aléron puis en Téod, décide de rallier certains nobles à sa cause et contrecarrer les plans de ses adversaires.

Comme Hrathen veut faire d’Elantris la cause de tous les maux de cette région, convaincant le peuple que ces habitants sont des démons et que le mal qui les frappe vient de leur refus d’adhérer au Shu-Déreth, Sarène voit là une solution pour attaquer. Décidant d’aider les Elantriens grâce à des dons de nourriture, elle va rencontrer son prince sans pour autant le reconnaitre. Mal lui en a pris ! Cette charité calculée va engendrer bien plus de problèmes que n’en régler… car l’ennemi n’est pas forcément celui que tous croient.

Le premier tome étant une mise en place des personnages et des événements, dans ce deuxième opus, nous plongeons d’emblée au cœur de l’histoire. C’est avec une joie mêlée de tension que nous entamons la suite, nous demandant comment l’auteur va démêler l’imbroglio des enjeux présents. Les protagonistes, déjà si attachants avant, n’en deviennent que plus intéressants au fur et à mesure qu’ils se développent pour faire face chacun à leur partie de l’histoire, tentant de déjouer les pièges et les complots.

Sarène s’émancipe, même si son désespoir secret est de ne pouvoir trouver l’amour. Son caractère volontaire, son habilité en politique et son franc-parler ont de quoi intimider la gente masculine qui préfère de loin une femme posée qui s’intéresse d’avantage à la broderie qu’aux affaires masculines. Le prince Raoden, diplomate aguerri, calme en toute occasion, est pourvu d’une intelligence qui force le respect. Malgré ses souffrances il saura s’élever pour sauver son pays et sa princesse. Hrathen, quant à lui, se retrouvera confronté à sa propre croyance mais aussi à un ennemi dont il ne soupçonne pas l’ingéniosité et la cruauté.

Autour de cette conspiration, Brandon Sanderson a merveilleusement su planter le décor, clamant savamment la beauté ou la décadence des lieux. Le verbe se survole aisément maintenant que les expressions relatives à chaque contrée nous sont familières. La complexité du départ étant normale pour toute mise en place d’un monde fantasy.

Un excellent roman nous transportant loin, très loin dans un univers mélancolique de part sa chute mais ô combien beau pour sa renaissance !


Note 4/5


Du même auteur