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13 décembre 2011

Apocalypsis,Tome 1 - Cavalier Blanc : Alice de Eli Esseriam


Éditions Nouvel Angle / Collection Matagot

Sortie le 6 octobre 2011
Format Broché / 238 pages / 14,90€



Présentation de l'éditeur :


La fin du monde est proche. Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l'Apocalypse. Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ? "Cela doit être très reposant, parfois, d'être une personne lambda, destituée de toute responsabilité, lovée dans l'ignorance de tout ce qui se joue dans des sphères plus élevées. Pour la première fois, je les regarde avec une sorte de jalousie contenue. La fin du monde, pour eux, se définit par une mauvaise note en latin, déchirer son pantalon au niveau des fesses ou se faire larguer devant tout le monde dans la cour du lycée" - Alice Naulin, Cavalier Blanc.

Apocalypsis est une série en cinq tomes. Chacun des quatre premiers livres est rédigé à la première personne, et présente l’un des personnages. Le tome 5 est consacré à leur rencontre, et à l’apocalypse.

Mon avis

Ce premier tome de la série de Eli Esseriam est étonnant. Voici un roman jeunesse qui vient bousculer le courant littéraire actuel. Marre des récits où l’héroïne niaise, tombe irrémédiablement amoureuse et garde son statut de cruche pendant plusieurs tomes ? Ouvrez ce livre ! Incisif, humour (noir) décapant, voire dérangeant. Voici Alice Naulin, Cavalier Blanc de l’Apocalypse qui s’ignore, surdouée, misanthrope, indifférente à tout et tous, qui va vous ébranler.

Dès les premières pages, le ton est donné. À coup de phrases acerbes mais justement fondées, Alice nous décrit sa personnalité hors-normes. Enfant adoptée, ayant eu une enfance dite normale, elle ne peut dire qu’elle soit heureuse. Alice ne ressent rien. L’amour, l’amitié, les autres sentiments ne sont que des notions qui l’effleurent. Les seuls pour qui elle aurait un tant soit peu d’affection sont ses parents, quoique là encore, tout est réfléchi, calculé, mesuré, rien n’est instinctif comme un câlin, un baiser. Le monde d’Alice est régi par la logique, le pragmatisme. Mais tout va basculer quand Il va lui parler pour la première fois. Cette voix qu’elle entend est Son créateur. Il est à l’origine de toute chose et Il a décidé que le monde est arrivé à son terme. Il a éveillé les quatre cavaliers pour que leur destinée s’accomplisse.

Une histoire qui commence dans l’humour se transforme rapidement en un enchaînement d’évènements sombres, glauques, où les conséquences des actes d’Alice seront parfois monstrueuses et cruelles. Tel est son destin. Souffrir pour apprendre à contrôler le pouvoir qu’Il lui a offert. Et quel pouvoir…

Cet opus n’est donc consacré qu’à l’un des cavaliers. Arrivés à la moitié du roman, on peut se demander s’il était nécessaire d’écrire tout un livre sur un seul personnage. Quelques pages plus loin, la question ne se pose plus. L’auteure accélère le rythme, étoffe le suspense, et force est de reconnaître qu’à la fin, nous comprenons ce choix. C’était nécessaire. Tout comme ce qui arrivera à Alice l’est pour la tâche qui l’attend.

Avec une écriture aussi incisive que son personnage, riche, prenante, bourrée de références historiques, Eli Esseriam nous tient en haleine tout le long. Voici une auteure de talent qui emploie le verbe habilement. Une seule chose nous chagrine… La suite, maintenant ! Heureusement, les prochains tomes sur les trois autres cavaliers arrivent chez nos libraires courant 2012.

C’est noir, c’est cruel, c’est follement drôle et souvent, très souvent, c’est si vrai qu’on en vient à envier la personnalité d’Alice, à vouloir parfois lui ressembler. Vous voulez rire et souffrir, venez découvrir Alice, Cavalier Blanc de l’Apocalypse.


Note 4/5 


Présentation de la série ICI

6 décembre 2011

L'étrange vie de Nobody Owens de Neil Gaiman


Éditions Albin Michel Jeunesse
Collection Wiz

Sortie mars 2009
Format Broché / Pages 310 / Prix 13,50€




Présentation de l'éditeur

Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s'il n'avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d'une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu'un va attirer Nobody au-delà de l'enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l'éliminer depuis qu'il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux... L'Étrange Vie de Nobody Owens est un roman enchanteur, noir, magique, tendre et profond. La grâce absolue de Neil Gaiman, de retour après son livre-culte, Coraline.


Mon avis

Première lecture pour moi d'un roman de Neil Gaiman et je peux certifier que ce ne sera pas la dernière ! J'ai tout simplement adoré cette histoire et le style de l'auteur. Originalité au rendez-vous !

Tout d'abord, on ne peut parler du livre sans faire mention de la couverture. Un bijou qu'on caresse, qu'on tourne et retourne. Ce n'est pas flagrant sur ce visuel mais les dessins sont superbes. En somme, un très bel objet ! Mais ce n'est pas tout... Au fil des pages et surtout des chapitres, de nombreuses illustrations viennent agrémenter le récit. Le tout imagé de façon caricaturale mais néanmoins avec une certaine poésie.


Côté histoire, nous voilà plongés dans un monde digne de Tim Burton. Loufoque, étrange, étonnant et surtout attirant. Nous sommes avides d'en savoir plus sur ce curieux garçon, Nobody Owens. En effet, le fait que ses parents et sa sœur ont été tués et qu'il a réussi miraculeusement à échapper à leur meurtrier, alors qu'il était la cible principale, nous interpelle. Peu banal qu'un garçon de trois ans se retrouve au cœur de la nuit protégé par les morts. Qui est Bod ? Pourquoi lui ? Et ce Jack, de quelle organisation bizarre fait-il partie ? Des questions, nous en avons tout le long. Les réponses viendront en leur temps. Et entre les deux, une vie, une histoire, celle de Bod qui, chose singulière, vit dans un cimetière et entre deux mondes, celui des morts et des vivants. Le reste est à découvrir...

C'est beau, poétique, lugubre, drôle et extravagant. C'est L'étrange vie de Nobody Owens.


Note 4/5




23 novembre 2011

Winterheim de Fabrice Colin


 
L'intégrale
Editions Pygmalion
Collection Fantasy

Sortie le 19 octobre 2011
Format Broché / Prix 22,90€


Quatrième de couverture du Tome 1 ancienne édition

Il y a bien longtemps les Faeders et les dragons ont décidé de ne plus s'immiscer dans les affaires des mortels. Retirés loin de Midgard, ils ont cependant confié à la dame des songes et à ses trois demi-sœurs les ténèbres la tâche de veiller sur les humains.

Aujourd'hui, dans le royaume de Walroek, le jeune forestier Janes Oelsen, dont les parents n'ont jamais pu comprendre le caractère rêveur et la juvénile impétuosité, entre en possession d'une mystérieuse carte à la suite d'un pari. Accompagné de sa fidèle chouette flocon, il va partir pour le château maudit de Nartchreck où, à en croire les légendes repose un fabuleux trésor...


Mon avis

J'étais impatiente de lire cette trilogie, proposée ici dans son intégralité par les éditions Pygmalion. Tout d'abord étonnée par les avant-propos de l'auteur - qui s'excuse presque de l'imperfection et de la naïveté du récit, qui date d'une dizaine d'années - je dois avouer qu'en cours de lecture, j'ai rejoint quelque peu ses mises en garde, si je puis dire.

Ayant lu quelques œuvres plutôt récentes de Fabrice Colin, je n'ai pas retrouvé la fluidité ingénieuse qui le caractérise. L'histoire est certes prenante, belle, mais la distance qu'on retrouve dans tous ses livres n'est pas là. L'auteur nous a habitué depuis à un récit dirons-nous impersonnel mais aux protagonistes originaux, drôles, sarcastiques... Ici, j'ai trouvé certains passages fades et certains personnages, mielleux et sans consistance. Oh, misère ! Oui c'est moi qui écris ça !

Alors attention, je ne vous dis pas "ne lisez pas cette œuvre parce que vous n'aimerez pas". Non, c'est juste ma vision de l'écriture qui n'arrive pas à la maturité qu'on lui connait maintenant.

Parlons du contenu. Voici une fantasy basée sur les dieux nordiques dont le déclin est annoncé très bientôt. Pour garder leur hégémonie sur Midgard, certains Faeders entrent en guerre contre les dragons, mais aussi contre tous ceux qui se mettent entre eux et leur cible : le jeune Janes Oelsen. Ce conflit est découpé en neuf mouvements, eux-mêmes fractionnés en passages avec intitulé qui allègent le récit et donnent du confort à la lecture.

Le premier tome est, en somme, la mise en place de l'histoire où tristesse, froid et douleur sont le ciment. On apprivoise les noms et lieux facilement grâce à la carte, à l'arbre généalogique et aux explications en début de livre.

Dans la deuxième partie, nous voyageons en compagnie de Janes Oelsen dans tout Midgard, forgeant des alliances ou se créant des ennemis au gré des rencontres. Même si le rythme se ramolli et que le récit part dans la longueur, chaque personnage rencontré aura son rôle, sa place dans l'histoire, rien n'est laissé au hasard.

Avec le dernier tome, les choses deviennent sérieuses et une fois commencé, vous aurez du mal à ne pas le lire d'une traite. La partie consacrée aux dieux est beaucoup plus importante et du coup, rend le roman plus intéressant. On tourne les pages plus facilement avides de savoir la fin. Ajoutez à cela la part donnée aux descriptions, récurrente dans toutes les histoires de l'auteur, qui rend les milieux et les atmosphères réels, quasi palpables.

Au final, l'intégrale de Winterheim plaira aux amateurs d'imaginaire. Décors superbes, suspense prenant, personnages mythiques sombrement alléchants et une pointe de romance vous feront passer des heures surprenantes. Les quelques points négatifs ne sont dus qu'au fait que l'auteur a nettement amélioré son style et du coup m'a habituée à mieux !

Note 3/5


20 octobre 2011

Les larmes rouges, Tome 1 : Réminiscences de Georgia Caldera




Les éditions du Chat Noir

Sortie le 1er novembre 2011
Grand Format / 564 pages / 23,90€



Présentation de l'éditeur 


« Le temps n’est rien…
Il est des histoires qui traversent les siècles…
»


Après une tentative désespérée pour en finir avec la vie, Cornélia, 19 ans, plus fragile que jamais, est assaillie de visions et de cauchemars de plus en plus prenants et angoissants.
Elle se retrouve alors plongée dans un univers sombre et déroutant, où le songe se confond à s’y méprendre avec la réalité.
Peu à peu, elle perd pied…
Mais, la raison l’a-t-elle vraiment quittée ? Ces phénomènes étranges ne pourraient-ils pas avoir un lien quelconque avec l’arrivée de ce mystérieux personnage dans sa vie ? Cet homme qui, pourtant, prétend l’avoir sauvée, mais dont le comportement est si singulier qu’il en devient suspect… Et pourquoi diable ce regard, à l’éclat sans pareil, la terrorise-t-il autant qu’il la subjugue ?!


Mon avis

Il est des histoires qui marquent, laissant comme une empreinte dans notre âme. Depuis ma lecture de Les larmes rouges, un sentiment de manque et une sorte mélancolie me collent à la peau. J’ai beau prendre d’autres livres, aucun ne trouve grâce à mes yeux. Me voici donc maintenant face à un exercice difficile, qui me donne le trac, exacerbant ma fébrilité : écrire un avis sur un livre que j’ai adoré !

Vous avez aimé Lestat ? Vous lui préfériez Louis ? La cruauté du premier et la recherche de son humanité perdue pour le second ! Pour moi, et ceux qui me connaissent le savent, détrôner ces deux-là ou ne serait-ce que venir ébranler un tant soit peu leur piédestal, je n’aurais jamais cru cette chose possible. Georgia Caldera l’a fait ! Elle m’a transportée dans son univers tout à la fois sombre, dramatique, tendre et doux. Un mélange subtil de noirceur et d’amour, de sang et d’espoir. Vous me direz, forcément, un livre sur les vampires est de cet acabit. Certes… Mais l’auteure a su insuffler à son récit une force et une fragilité qui ne peuvent laisser de marbre. Ajoutez à cela un contexte vampirique bien pensé et vous voilà devant un premier tome abouti. Nous cherchons les failles, mais n’en trouvons pas. La vision de Georgia Caldera sur ces créatures est assez éloignée des mythes connus et justement elle amène un vent novateur très prenant.

L’histoire se divise en deux parties distinctes selon les chapitres. Des passages présent et des souvenirs du passé. De ce fait, nous entrevoyons la trame et le but du roman au fil des réminiscences de Cornélia. Elle y est, ainsi que les autres protagonistes, différente entre ces deux époques. Un passé chargé d’amertume, voire de haine, a changé les comportements et les caractères. Ces deux vues, ces deux aspects des personnalités font la richesse de l’histoire et poussent le lecteur à tourner les pages. Ainsi, Henri est à lui seul un personnage très important qui titille notre curiosité quant à son changement radical d'attitude entre le passé qu’entrevoit Cornélia et le présent. Non, vous n’en saurez pas plus sur l’histoire. Ce livre mérite simplement d’être lu et non spoilé.

Du côté de la plume de l’auteure, rien à redire ! Le style est riche et limpide à la fois, empli de tendresse et les descriptions nous capturent d’emblée nous projetant dans le scénario. Certains sentiments semblent ne pas progresser par moments, Henri faisant un pas en avant et reculant le lendemain. Ces passages-là vont peut-être agacer parfois, mais il faut voir le roman dans son intégralité pour comprendre que cela est justifié. Alors ce point qui peut paraître négatif, n’en est pas un, en tout cas pour moi il ne l'a jamais été, mais je voulais le souligner.

Il est bon aussi de noter que l’illustration du livre est sublime. Faite de la main de l’auteure elle-même, le portrait de Cornélia est une œuvre auprès de laquelle je suis souvent venue me référer au cours de ma lecture, scrutant les détails de la robe, les rubans, le visage…

Le bilan est donc clair en ce qui me concerne : ce premier tome est une réussite. Il met en place la vie de Cornélia ainsi que celle d’Henri et de la condition vampirique. On sent que le suspense présent tout au long de l’histoire sera encore plus angoissant, glauque, sanglant dans le deuxième opus. C’est avec impatience que j’attends la suite… trois jours que je l’ai fini et je n’ai qu’une envie, le relire.

Je remercie de tout cœur les éditions du Chat Noir ainsi que Georgia Caldera pour ce présent.




Note 5/5
Cette lecture entre dans le cadre du défi :




Bonus la très belle bande annonce
 


 

10 octobre 2011

Le maestro et son papillon (+ 18 ans)


de Rhonda Leigh Jones
Éditions ADA 

Sortie le 31 octobre 2011
Broché / Pages 262 / Prix 7,50€



Présentation de l'éditeur


Miranda O'Connell vient de faire un pari dangereux avec un homme mystérieux et sexy : son professeur de musique. Un pari qui changera sa vie pour toujours. Elle ne sait pas que Claudio du Fresne est un vampire qui garde des humains soumis pour s'en nourrir et en faire ses esclaves sexuels, ou qu'il est prompt à punir ceux-ci avec une bonne fessée. Ni que son impitoyable frère fait aussi partie du pari.


Mon avis

Avertissement de départ : ce livre est pour un public plus qu'averti !

En un mot : bondage. Pour avoir lu l'avis de julie-ambre, je dois dire que je m'y attendais un peu. Mais à ce point-là, c'en est effarant !

Le résumé annonce la couleur, donne le ton de l'histoire. Miranda, follement attirée par Claudio, accepte le pari qu'il lui lance. Elle doit rester trente jours dans son domaine et choisira de partir ou de rester à la fin du temps imparti. Bien entendu, il lui annonce qu'elle ne pourra résister à l'attrait de passer le restant de ces jours avec lui. Première surprise, il ne vit pas seul mais avec sa famille, qui sont ses musiciens dont trois autres vampires, Chloé, Seth et Adam, ainsi qu'avec des ravitailleurs - entendez humains serviles disposés à nourrir leurs maîtres. Deuxième surprise, elle découvre dans la foulée qu'il est un suceur de sang et qu'il a un goût plus que prononcé pour la domination. A partir de cet instant, scènes sexuelles à la limite du sado-masochisme commencent et s'enchaînent. Miranda passera entre toutes les mains docilement même avec envie souvent. Un étrange ballet entre punitions, fessées et parties de jambes en l'air se déroulera tout le temps et partout.

Vous me direz, quel intérêt ? Je me suis posée la question également. Un attrait, je ne sais pas s'il en existe un. D'une part, il ne faut pas être choqué par le langage cru, sans aucune sensualité. Un simple constat, quinzième ligne et vous serez déjà fixé sur la profondeur du vocabulaire. Miranda est la seule dans ce roman à croire encore à l'amour. Tous les autres connaissent leur rôle, à savoir donner leur sang et servir de réceptacle aux plaisirs pervers des vampires et surtout à celui du maestro, comme il aime à se faire appeler. Ensuite, le côté vampirique n'est là que pour le fantasme. Ces êtres aux dents longues n'ont ici aucun aspect commun à ceux de la littérature classique ou moderne. Ils ne souffrent pas du jour et pour le reste nous n'en savons pas plus. La morsure n'a pas lieu lors de l'acte pour venir transcender les émotions, au contraire elle est douloureuse. Leurs dents ne leur servent qu'à faire les trous, après il aspirent avec la bouche, ne sécrétant aucune substance pouvant atténuer une douleur. La seule explication qui puisse agréer qu'il fallait intégrer un être comme Claudio est qu'avec cette morsure, la personne est tout de même liée et recherchera constamment la présence d'une de ces créatures. Et j'ai bien dit "une", car en présence d'Adam ou de Seth, la jeune femme sera dans tous ses états.

Alors, la seule explication à tout ceci, semble se trouver en la personne de Miranda. Elle a depuis toujours des fantasmes pervers qu'elle cache au fond d'elle. Pour l'aider à atteindre la plénitude, elle aime imaginer être poursuivie, dominée, voire violée. De sombres envies qui lui font honte mais dont elle ne peut s'empêcher de jouer les scènes seule dans son lit. Même se dire que cela l'excite, lui fait monter le rouge aux joues, tellement ses envies décadentes lui pèsent. La nature vampirique de Claudio lui permet de voir ce que Miranda est vraiment, ce qu'elle cache. Lui, le dominant, cherchant des esclaves, voit tout le potentiel et veut l'exploiter. Il lui fera aimer ses fantasmes et réussira même à ce qu'elle le supplie de lui faire ce dont elle rêve.

Voilà, à mon avis, le seul intérêt du livre. Suivre la progression de la jeune femme finissant par accepter les côtés les plus pervers et sombres de sa personnalité. Certes je ne dis pas que c'est plaisant, j'essaie simplement de voir un aspect qui pourrait plaire au public.

Le deuxième tome, La créature du maestro, sort le même jour, et apparemment nous sera contée la vie de Claudio et du pourquoi il est devenu un vampire avec ces jeux de domination et soumission. Peut-être cela donnera-t-il un aspect moins vulgarisant au premier... à voir.

Vous l'aurez donc compris, ne prenez ce livre que si vous êtes sûrs de vous. Vous pouvez lire l'avis de julie-ambre.

Merci aux éditions ADA pour cette étrange découverte !

Note 1/5

Cette lecture entre dans le cadre du défi :




Pour les plus avertis voici un extrait :


Spoiler:
{Je vous mets la scène en place : Claudio est parti rechercher deux ravitailleuses dans les couloirs sombres d'un théâtre. Miranda le suit et le trouve en pleine action avec l'une d'entre elles. Ce qui l'excite énormément. Elle se cache et commence à se caresser... extrait :


Il est entrain de baiser une autre femme. Curieusement, à cette pensée, un éclair de plaisir traversa son corps.

L'instant d'après, elle était à plat ventre sur le sol, une main d'homme pressée contre sa bouche, immobilisée par le poids du corps de l'homme. La main sentait la cigarette. Seth. La main de Miranda était écrasée entre ses jambes. Lentement, elle tenta de remplir ses poumons.

Elle sentit les doigts de Seth contre ses fesses nues comme il utilisait sa main libre pour placer la tête de son érection vis-à-vis de son orifice mouillé. Il poussa pour l'écarter, même si Miranda tentait de l'en empêcher, et glissa en elle.

Miranda entendit la voix de Maria, rauque et suppliante.

- Claudio ! disait-elle. Baise-moi. Pas elle.

Miranda ferma les yeux de toutes ces forces et se mit à trembler pendant que Seth la prenait par derrière. Elle sentait ses replis tendres coincés entre ses doigts.

-Claudio, je t'en prie, baise-moi. Je te veux ! Je t'en prie, baise-moi. Elle ne peut pas te contenter aussi bien que moi.

Seth grogna dans l'oreille de Miranda et poussa le plus loin qu'il pouvait, pressant la touffe de poils à la base de son érection contre son derrière nu, la ramonant avec tant de force qu'elle pouvait sentir son bas ventre dur contre son anus. Sa main lui faisait mal tellement elle devait frotter fort pour se faire du bien pendant que Seth la baisait furieusement.

...

Elle remarqua alors qu'il n'était plus là. Il l'avait laissée là, le pantalon aux chevilles, couverte de son sperme.}

3 août 2011

La Cité Noire

Grand Format de 587 pages, oui et alors ? Et bien on en redemande !!!



La Cité Noire
de Thomas John
Éditions Asgard
Collection Reflets d'Ailleurs

Sortie le 3 mai 2011
Grand Format / Prix 25€



Présentation de l'éditeur

Une cité régie par des sorciers aux pouvoirs déclinants. Une cité où toutes les sept nuits, lorsque les lunes se confondent, la mort hante les rues et emporte les défunts. Une cité d aventures épiques, d'amours et de mort. Quel est donc le mystère de la Cité Noire ? Perdus au milieu de ses complots, Ao, Perceron et Kroll parviendront-ils à survivre ?

Mon avis

Tout d'abord, nous allons nous attarder sur l'objet en lui-même : cet ouvrage est superbe. Les illustrations de Pascal Quidault sont magnifiques et donnent tout de suite envie d'ouvrir le livre et de s'y plonger. Le fait d'avoir en quatrième de couverture un aperçu du visage des personnages est délectable. Sûr que nous, lecteurs, ne manquons pas d'imagination pour nous représenter nos héros, mais une vision du dessinateur est bienvenue, surtout quand elle est faite avec talent.


Parlons de l'histoire et posons un peu les bases :

Tout est toujours question de pouvoir, de domination ! Tout se résume à la soif d'argent, de notoriété ! Les habitants de la Cité Noire ne dérogent pas à cette règle, bien au contraire...

Un monde, deux lunes. Quand la grande Denether accueille en son sein la rougeoyante Arakia, quand les deux forment une sphère bicolore, alors sonnent les cloches de Kan-Pang. Dans les rues, tout être mort ou vivant ne sera plus une fois la Fossoyeuse venue...

La magie est déclinante. La Chimère, déesse mère des sorciers, est partie pour la nouvelle ville, la Cité Blanche, où sont amenés à vivre tous ceux dotés de pouvoirs magiques...

Au cœur des Terres de Jade, à Kan-Pang, ou Cité Noire, ce sont les Maisons qui régissent la vie politique, militaire et économique. La souveraineté est entre les mains de peu de gens, ceux qui sont maîtres d'un Domaine régent. Il y a les puissantes Maisons des sorciers, la famille Gordreg et la famille Sourgne, ennemies. Vient également la Maison Heaumenuit, dont le régent Haardoth est le Seigneur gardien de la cité. Puis finalement arrivent les Maisons des Marchands. Tous se réunissent suite à une prémonition qui annonce la guerre. Un vote doit être fait pour l'avenir de Kan-Pang, mais au grand étonnement de la population l'issue de ce haut-conseil ne sera pas celle qu'elle attendait : une égalité des votes, figeant ainsi toute action. Seule la découverte d'un nouveau Domaine régent pourrait désamorcer la situation. C'est sur cet état de fait que se base toute la trame, même si c'est en suivant les différents personnages, qui au départ nous semblent bien loin de ces préoccupations, que tout va se jouer, se dénouer...

Les personnages venons-y. Nous suivrons plusieurs d'entre eux en même temps. Sur le territoire Naïme, nous ferons la connaissance de Kroll, un cromlek, physiquement proche d'un ogre avec ses crocs et son physique impressionnant. Depuis le jour où Ao, sa jeune sœur humaine, qui se trouvait en sa compagnie, a perdu la vue, les yeux brûlés dans des circonstances étranges, il n'est plus le bienvenu au village. Pourchassé par un de ses frères, une bagarre sanglante éclate, le contraignant à fuir sa région pour la Cité Noire. Sa nature ne lui permettra de trouver qu'un travail précaire, celui de "maraudeur", sorte de chercheur de trésors oubliés dans les bas-fonds de la Cité. Il y travaillera en compagnie de Valthar, Leen et Elmo. Payot leur chef les enverra dans une quête sombre et dangereuse dans les souterrains de la ville.

De son côté Ao, qui rejette toute la faute de son handicap sur les épaules de Kroll, verra son avenir se noircir et muer avec le départ de l'ogre, comme elle l'appelle. Un don étrange, un pouvoir unique émergera de sa souffrance...

À Kan-Pang, Perceron, suite à la mort de son fils, sombre dans une folie-maligne qui le mènera à bien d'étranges situations. Ce troubadour alcoolique, souvent radoteur, gauche la plupart du temps, déjouera bien des ennemis. Malgré son handicap patent, il sera le plus drôle mais aussi le plus astucieux des personnages...
Il y en a tant d'autres comme ceux des familles de sorciers, qu'il est difficile de s'attarder sur chacun. Sachez seulement qu'ils apporteront tous une pierre à l’édifice. En dire plus serait sacrilège, d'ailleurs je pense en avoir trop dit déjà ou pas assez sur certains aspects !

La Cité Noire est un de ces romans sombres où la saleté, la puanteur, les morts, la souffrance et la torture font la magie du livre. Dans les Terres de Jade, la cruauté est omniprésente, elle semble ancrée en chacun. La pauvreté des habitants est telle que le vol, le passage à tabac est coutumier, ne surprenant personne. Déjà que la ville est jonchée de cadavres par-ci par-là, laissés aux soins de la Fossoyeuse - pourquoi s'embêter à les enterrer ! - alors quand la bande de maraudeurs s'enfonce dans les souterrains oubliés, c'est l’horreur qui les y attend.
Du côté des sorciers attendez-vous à côtoyer des abominations, personnages glauques et immondes d'une cruauté inégalée.

Mais voilà tout n'est pas si noir ! Croyez-le ! Le roman est bourré d'humour. Comme mentionné plus haut, le personnage de Perceron est à lui seul un clown extravagant, qui même dans les situations les plus dangereuses dégage une sorte de pureté infantile. Malgré les ennemis, malgré les coups, tous garderont l'espoir que le lendemain apportera quelque chose de meilleur. Kroll par exemple, n'aura de cesse de chercher un remède pour soigner Ao, cette sœur qui le hait.

Une histoire complète, riche, prenante. À aucun moment le suspense ne s'essouffle ! Une écriture exquise, fluide qui nous happe tout le long. Et un sens de la mise en page sympathique, agréable, passant quand il le faut d'un personnage à un autre. Une fois la lecture entamée, vous ne pourrez plus vous arrêter car Thomas John distille avec soin les informations pour mieux nous tenir en haleine.
Et maintenant ? J'attends la suite avec impatience, car tout n'est pas fini, loin s'en faut...

Je ne dirai que deux mots : lisez-le !


Je tiens à remercier sincèrement l'auteur Thomas John ainsi que les éditions Reflets d'Ailleurs pour ce magnifique roman.


Note 4/5 



1 juillet 2011

Rebecca Kean, tome 2 : Pacte de sang

Ahlala, ce deuxième tome ne fait que conforter ma première impression, Cassandra O'Donnell n'a rien à envier à des auteures comme Briggs ou Hamilton. L'héroïne, Rebecca Kean, est pour moi dans le top 5 de la Bit-Lit. Mon avis ci-dessous :

Rebecca Kean
Tome 2 : Pacte de sang

de Cassandra O'Donnell

Editions J'ai Lu




Sortie le 15 juin 2011





Présentation éditeur

« OK, j’ai craqué, mais c’est aussi pour me protéger : je suis devenue très officiellement l’Assayim du Directum. Son assassin si vous préférez.
Pour le petit déj’, un meurtre particlièrement sanglant à résoudre, un membre de la meute… S’il n’y avait que ça !
Le très cher Magister de la ville, Raphael, m’apprend que nous allons bientôt recevoir la visite du redouté Mortefilis (le plus haut conseil vampirique) mais aussi… de mon ex, Michael, qui me croyait morte jusqu’à récemment et qui ignore toujours que j’élève son enfant…
En bref, ça va être sport ! »


Mon avis

Voilà, nous l’attendions impatiemment et c’est fébrilement que nous entamons Pacte de sang, espérant de tout cœur qu’il sera à la hauteur du premier. A peine quelques pages, et nous voilà rassurés, le style est là, l’écriture est parfaite et la trame commence fort ! Êtes-vous prêts ?

Rebecca Kean, Prima du clan des Vikaris, sorcière de guerre, devenue officiellement Assayim de l’État du Vermont, aura fort à faire dans cet opus. Un tueur en série s’en prend aux femmes loups-garous, abuse monstrueusement de leurs corps, ne laissant sur les scènes de crime que sang et horreur. C’est à elle que revient d’enquêter sur ces actes abominables et de faire justice. Mais voilà, les choses n’étant jamais simples, une femme, sorcière de surcroît, qui empiète sur les plates bandes de mâles loups-garous assoiffés de vengeance, n’est pas du goût de certains ! Dante, bien que Bêta, convoite la place d’Alpha alors qu’elle devrait revenir à William, petit-fils de l’actuel chef de meute, Gordon. La camaraderie de Rebecca avec l’Alpha jette donc des doutes sur sa crédibilité. Mais n’est pas Assayim n’importe qui et notre amie usera de ses pouvoirs pour bien remettre tout ce petit monde à sa place, non sans mal parfois… Pour avancer dans ses recherches, elle n’hésitera pas à accepter l’aide d’un autre Assayim.

Côté vie courante, Rebecca est liée à Raphaël, maître vampire, mais aussi à Mark, semi-démon. Le premier sera très présent dans ce tome, contrairement au second, mais il semble qu’au prochain volume nous le verrons plus car leur lien ne fait que croître et leur attirance sexuelle devient difficilement maîtrisable. Beth est toujours sa meilleure amie et sera, elle aussi, plus effacée ici. Par contre, le loup des steppes, Bruce, baby-sitter de Leo, la fille de Rebecca, aura un rôle plus important, pour notre plus grand bonheur.
A ce trio au taux hormonal supra étourdissant, vient s’ajouter l’arrivée imminente de Michael, père de Leo mais aussi Consilière du haut conseil de l’ancien continent accompagné de sa suite. Il vient pour récupérer Rebecca par tous les moyens, et connaissant les vampires, il faudra s’attendre à tout.

Entre tous ces mâles aux auras démentielles, notre héroïne devra jouer des coudes et de ses pouvoirs, succombera parfois, défiera, se battra aussi, mais gardera toujours la tête froide, enfin presque…

Quel programme, n’est-ce pas ? Comme pour le précédent tome, l’auteure assume, assure tout le cheminement. Elle a choisi une héroïne dotée de pouvoirs à faire blêmir même le plus vil des monstres, qui réussit à tout gérer que ce soit les ennemis, les amis, les combats, les jeux amoureux, la haine, le pardon. D’ailleurs dans ce tome, on remarque que Rebecca a changé, elle devient « plus humaine ». Non qu’elle ait des scrupules à tuer le premier qui se met en travers de son chemin, ou alors à le penser très fortement, non, elle acquiert une force tranquille, plus posée, plus zen, plus réfléchie. Elle s’en étonne elle-même et c’est sur ce point qu’on aime notre sorcière : elle accepte ces changements, les intègre à sa vie, se questionne mais pas longtemps - à quoi bon ?! Chaque chose en son temps ! - mais ne se braque pas face à ces évolutions.
Comme je l’avais signalé lors du premier roman, l’auteure ne reste pas sur une position, stagnant comme d’autres le font, faisant languir les lecteurs sur plusieurs ouvrages. Rebecca intègre toutes les données, fait la part des choses entre les urgences et ce qui peut attendre mais ne met rien de côté, va de l'avant, combat, rechigne aussi, mais assume. Voilà une sorcière forte et hilarante la plupart du temps. On se rend compte qu’on a souvent un sourire béat sur les lèvres voire carrément le fou rire.

Côté intrigue, rien n’est laissé au hasard, et même si on a l’impression que ça part dans tous les sens, les énigmes s’emboiteront superbement. Entre son enquête et son ex, les enjeux seront nombreux. Heureusement, elle pourra compter sur l’appui quasi inconditionnel de Raphaël. Ce dernier va lui aussi nous surprendre par son évolution. La présence de Rebecca le transforme littéralement et nous assistons ainsi à des joutes verbales « à croquer » - jeu de mots facile ! Pour le côté sentimental, on aura des surprises, mais chut…

L'écriture est un pur bonheur, dynamique, intimiste du fait de la narration à la première personne, certes c'est le genre littéraire qui veut ça, mais il y a un côté rebelle et tendre à la fois, puis aussi poilant. Le langage d'un femme moderne qui ne mâche pas ses mots !

Vous l’aurez compris, Rebecca Kean est une héroïne comme je les aime, je dirais même qu’elle a surpassé quelques unes dont je ne citerai pas le nom. Si vous n’avez pas ouvert cette série, franchement, vous ne pouvez pas dire que vous lisez de la Bit-Lit. Et savoir notre auteure française est d’autant moins excusable. Alors sortez, courrez, bougez mais procurez-vous ces livres !

Rebecca Kean, tome 3 : Potion macabre est prévu pour 2012Wink



Note 5/5


Du même auteur





6 mars 2011

Wicca, tome 1

Wicca, tome 1
de Cate Tiernan

Éditions Hachette
Collection Black Moon
480 pages / 17€

Sortie le 2 Février 2011



Présentation éditeur

Morgan Rowlands est une adolescente comme les autres, dont la vie change le jour où Cal Blaire arrive au lycée. Beau, charmant et mystérieux, il est aussitôt adulé par toutes et tous. Lorsque Cal organise une soirée pour faire connaissance avec les autres élèves, le garçon leur explique qu’il pratique la Wicca. Cette forme de magie blanche est une religion ancestrale qui célèbre la nature. Megan se trouve irrésistiblement attirée. Cal propose aux intéressés de se voir régulièrement pour continuer à pratiquer la Wicca. La jeune fille se prend de passion pour ces rendez-vous et aiguise l’intérêt de Cal, qui voit en elle une possible sorcière…

Mon Avis

Un vent de fraîcheur pour une série YA prometteuse !

Exit vampires et autres immortels en tous genres, ici Cate Tiernan s’est centrée sur la Wicca* et l’on ne peut que la plébisciter pour ce choix.

Nous voici en compagnie d’une bande de lycéens, avec leurs amours, leurs amitiés, les boutons d’acné, etc…
Morgan Rowlands, âgée de 16 ans est une jeune fille au physique banal, au tempérament plutôt effacé, évoluant dans l’ombre de sa meilleure amie, la superbe Bree devant laquelle les garçons tombent comme des mouches. Avec leur copain Robbie, ils forment un trio très soudé depuis longtemps. Malgré cette forte affection ils n’évoluent pas forcément ensemble au sein de l’école, les élèves étant dispatchés en groupe en fonction des affinités, les intellos, les cool, les chics, les louches…

C’est la rentrée scolaire et attendant devant l’établissement, la troupe d’amis voit arriver un nouveau, Cal, le plus beau spécimen masculin du lycée. Cette venue va chambouler leur quotidien. Cal se présente en tant que sorcier et cherche des personnes pour former un coven et suivre un enseignement d’une année et un jour sur la Magye*, et tout ce qui touche à la Wicca. Le groupe formé sera hétéroclite avec des personnalités totalement différentes.

L’immersion dans cet univers particulier ne sera pas de tout repos, et ne se fera pas sans mal. Morgan se découvre une passion, une attraction puissante pour la Magye mais aussi pour Cal dont elle tombe désespérément amoureuse. Mais voilà, tout, absolument tout va être bouleversé dans sa vie, aussi bien son rapport aux autres, qu'à son être propre, son caractère. Mais n’en disons pas plus, l’attrait étant dans la découverte de tous les changements qui adviendront…

Cate Tiernan nous offre un premier tome très réussi qui appelle la suite à grands cris. L’écriture à la première personne intimise nos rapports avec Morgan, évoluant ainsi avec elle dans l’univers extraordinaire de la Wicca. Nous en découvrons toutes les symboliques, prenant des cours en même temps que notre nouvelle amie.
Sa personnalité effacée, se transformera assez vite et même si parfois nous avons envie de la secouer un peu dans ses rapports avec Cal et Bree, sa gentillesse, sa colère, sa force, sa déception, sa peur et son pouvoir seront autant de sentiments et de traits de caractère qui nous toucherons nous la rendant très sympathique.

Cal quant à lui est une énigme… l’auteure sait nous laisser dans le doute. Ses attentions ne nous seront jamais très claires et il faudra attendre la suite pour en savoir plus. Frustrant mais nous faisant trépigner pour le tome deux.

La large palette de personnages est un plus pour la série, tous si opposés, si disparates. L’auteure peut ainsi jouer sur différents tableaux et donner une poussée à chaque page, un souffle qui ne peut que nous inciter à continuer la lecture.

Si vous désirez un peu de changement dans le genre Young Adult, je vous conseille fortement de vous pencher sur ce primer opus de la série de Cate Tiernan. Une entrée en matière juteuse !

*Wicca : religion très ouverte, dont le but est de célébrer la nature. Un coven regroupe une grande prêtresse qui forme ses apprentis pendant un an et un jour. Lors des sabbats les pratiquants forment des cercles et vénèrent en canalisant de l’énergie, la Déesse et le Dieu pour tous les bienfaits de la nature. Il y a huit sabbats dans l’année et ici dans le roman sept grands clans de sorciers avec leurs pouvoirs spécifiques.

*Magye : écrit avec un « y » pour ne pas faire l’amalgame avec la magie illusoire.



Note 4/5

Défi lecture

23 février 2011

En-cas d'urgence, tome 1


Les Vampires Argeneau
Tome 1 : En-cas d'urgence
de Lynsay Sands


Editions : Milady


Sortie le 21 janvier 2011
Poche / 7 euros



Présentation de l'éditeur :

Lissianna est une vampire. Jusque là tout va bien. Sauf qu'elle a la phobie du sang. C'est ballot !

Cela fait des siècles que Lissianna cherche son âme soeur. Quand elle découvre un homme séduisant dans son lit, elle se dit qu'il pourrait tout à fait lui convenir Mais pour l'heure, un problème plus urgent la tracasse : elle
s'évanouit à la vue du sang Handicap bien agaçant pour un vampire. Pour ne rien arranger, le cou de ce garçon lui
met l'eau à la bouche. Quelle femme, vampire qui plus est, saurait rester de marbre devant pareil festin ?

Mon avis


Quand nous ouvrons ce livre nous nous attendons à trouver une héroïne de bit-lit vu qu’il est publié sous cette collection ! Si vous partez, tout comme moi sur cette idée vous serez déçus par le roman. Par contre, si dès le départ, nous vous annonçons qu’il s’agit plus de romance paranormale, l’œuvre est abordée différemment et là le manque d’action supplanté par l’idylle entre Lissianna et Greg vous paraîtra même agréable.

Voilà, ne vous attendez pas à une héroïne pure et dure. Notre vampire est d’une nature douce et avenante, plus "humaine" que certaines femmes ne le seront jamais !
Le couple que vont former Greg et Lissi est adorable. Et l'avènement de leur union va être croustillant, sublimée par des dialogues appétissants et des situations très drôles. Et heureusement que ce côté comique est présent, car il faut bien avouer que côté action c’est plutôt le calme plat. Le peu de suspense n’a pas d’attrait sinon celui d'agrémenter l’histoire, faisant durer en longueur la tension entre nos tourtereaux.

Les personnages secondaires sont bienvenus et amenés avec brio, comblant souvent les passages à vide. Et même si certains nous apparaissent puérils par rapport à leur âge, il suffit de se dire que nous-même restons de grands enfants en vieillissant ! Ça passe tout juste et là est peut-être le talent de l’auteure : rendre les points négatifs moins nocifs pour la trame.

La façon dont sont abordés les "vampires" est très bien réfléchie et ingénieuse. Ainsi nous ne faisons plus face à des êtres impitoyables mais à des êtres supérieurs dont le sang est vital pour la survie. Un point de vue de l’auteure qui sort des stéréotypes, apportant fraîcheur et renouveau quant à la nature même des buveurs de sang !

Au final, c’est une bonne romance paranormale, où forcément les sentiments sont au cœur de l’intrigue. Sur cette note en demi-teinte, il faudra regarder de près le deuxième tome pour se faire une opinion plus confirmée de l’écriture de Lyndsay Sands et de son talent pour nous transporter !



Note 3/5

Défi lecture 

7 février 2011

Le Puits de l'Ascension

Fils-des-Brumes**
Le Puits de l'Ascension
de Brandon Sanderson

Editions Orbit


Sortie le 13 octobre 2010
Au Québec : novembre 2010
Grand Format / Prix : 25 €



Résumé

En mettant fin au règne brutal et millénaire du Seigneur Maître, ils ont réalisé l’impossible. À présent, Vin la gamine des rues qui a grandi sous l’aile du plus puissant Fils-des-Brumes, et Elend Venture le jeune noble idéaliste qui l’aime doivent construire un nouveau gouvernement sur les cendres de l’Empire. Mais à peine ont-ils commencé que des factions hostiles les attaquent, et tandis que l’étau se resserre autour de Luthadel, une légende évoquant le mystérieux Puits de l’Ascension leur offre une lueur d’espoir. Et si tuer le Seigneur Maître avait été la partie la plus facile ? Si survivre aux conséquences de sa chute était le vrai défi ?


Mon Avis

Trois mots : justesse, équilibre, harmonie !

Vin a vaincu, cependant… La mort du Seigneur Maître n’était pas une fin mais un commencement. Les nobles, privilégiés sous l'ancien régime, vont être déchus, voir chassés. Les Skaa qui n'ont connu que l'esclavage, voient leur nouvelle liberté comme un fardeau. Comment apprendre à vivre libre au bout de mille ans de servitude ?

Voilà un an que Ludhadel est entre les mains de Vin, Elend, la bande de Kelsier et de l’Assemblée. Pourtant, les ennemis sont aux portes de la ville, et ce sont trois armées, dont une de bêtes sauvages, qui convoitent le pouvoir et l’atium, le métal le plus précieux, qui confère un état de quasi-invincibilité aux Fils-des-Brumes. Chacun sait que la réserve du Seigneur Maître est en ville, mais malgré les fouilles, elle reste introuvable. Mettre la main sur l’atium équivaudrait à devenir le Maître de l’Empire. Des complots, des stratégies, des luttes vont avoir lieu. Mais qui en sortira vainqueur ?

Tout comme pour le précédent, le personnage central du livre reste Vin, la Fille-des-Brumes qui a sauvé l’Empire. Ses pouvoirs, déjà impressionnants auparavant, vont s’accroître. Mais elle est plus que jamais troublée quant à sa position vis-à-vis d’Elend et des autres, ou du peuple. Elle va se chercher, se remettre totalement en question, et ces passages confèrent une intimité bouleversante.
Tout comme le récit, Vin est symbole d’équilibre; petite, menue, elle semble fragile mais lorsqu’elle se bat, sa puissance, sa cruauté sont à l’opposé de son apparence. Elle est à la fois le Yin et le Yang.
Alors qu'Elend cherche un moyen pour repousser les armées, Vin de son côté va enquêter sur Le Puits de L’Ascension, celui-là même qui a donné son pouvoir au Seigneur Maître. Apparemment, seul le Héros des Siècles pourrait sauver le monde en libérant le pouvoir au lieu de se l’approprier. Vin est-elle cette personne ? Le changement dans les brumes semble l’indiquer…

Le destin de tout un monde est entre les mains de ces deux êtres et si leurs choix ne sont pas les bons qu’adviendra-t-il ?

Lors de la lecture du premier tome, L’Empire Ultime, Brandon Sanderson nous a épaté par sont talent, nous embarquant dans un monde aux êtres éclectiques dont certains possèdent des pouvoirs extraordinaires liés aux métaux. Au vue de la perfection de cette œuvre, la question pouvait se poser, le tome suivant sera-t-il à la hauteur ? La réponse est oui, un grand oui ! Avec Le Puits de L’Ascension l’auteur continue sur sa lancée et signe, encore une fois, une perle de l’imaginaire.

Ouvrez ce livre, commencez sa lecture et laissez la magie des mots vous transporter. Brandon Sanderson est un maître. Oui un maître qui manie le verbe avec une facilité déconcertante. En effet, chaque mot, chaque dialogue est juste, à sa place, rien ne manque, rien ne dépasse. Une telle harmonie nous interpelle. Nous dévorons les pages sans que l’appétit ne soit coupé, sans être gavés.
L’auteur nous offre un équilibre parfait entre les différents aspects de l’histoire. Ainsi la profondeur des personnages, la description des décors et l’action ont part égale dans la trame, mêlés les uns aux autres, n’alourdissant pas la narration. Au contraire tout s’emboîte et donne ce sentiment d’harmonie, de fluidité.
Certains personnages ne seront plus présents, mais d'autres tous aussi intéressants viennent agrémenter l'histoire. Qu'ils soient bons, vils, traîtres, humains ou non, tous auront notre attention, tous joueront une part importante de l'histoire. Et quelle histoire ?!

Pour finir, voici 720 pages de bonheur même si nombre de passages sont déchirants. Une harmonie, un équilibre, une justesse : voilà le talent de Brandon Sanderson. Si vous ne connaissez pas, n’hésitez pas et foncez !!!


Note 5/5 




Du même auteur


Défi lecture 

31 janvier 2011

La vengeance de la nuit


La vengeance de la nuit
de Rachel Vincent
Éditions Harlequin
Collection Best-Sellers


Sortie le 1er janvier 2011



Présentation de l'éditeur

Depuis que son père l’a convaincue de quitter le monde des humains pour rejoindre sa caste de félins et se former au combat, Faythe Sanders est tourmentée. Aurait-t-elle commis une grave erreur en renonçant pour un temps à son indépendance et à sa liberté ? Malgré ses doutes, Faythe sait que cette expérience parmi les siens est nécessaire pour comprendre qui elle est vraiment. Et surtout, c’est le seul moyen de venger la mort tragique de son amie d’enfance. Une mort qui l’a ébranlée au plus profond d’elle-même et qui a fait voler en éclat ses convictions les plus intimes – au point de la pousser aujourd’hui à relever les défis les plus dangereux. Dans cette quête, il lui reste aussi à prouver à Marc Ramos, un félin au regard d’émeraude qui la protège depuis toujours, qu’elle est capable de prendre elle-même en main sa destinée.

A propos de l’auteur

Depuis la parution de son roman Les griffes de la nuit, Rachel Vincent a été célébrée de manière unanime par la critique : « Des intrigues explosives », « Rachel Vincent apporte avec bonheur une nouvelle contribution au genre ». Rachel Vincent est présente dans les listes de meilleures ventes du New York Times.

Mon avis

Alors que le premier tome, Les griffes de la nuit, nous a révélé un talent certain de Rachel Vincent pour la bit-lit, face à ce deuxième opus nous devons avouer que l’effet escompté n’a pas fonctionné.

Autant, l’idée de métamorphes félins est innovante, autant le caractère même de l’héroïne nous mortifie. L’auteure n’a pas su tenir en haleine ses lecteurs. Même si une intrigue est présente, la trame semble dénuée de suspense, l’intonation du récit ne nous donne aucune satisfaction et nous ne nous suspendons pas à notre livre en quête d’une révélation époustouflante.

Faythe devient affligeante dans son comportement. Pour une héroïne de bit-lit pure et dure, elle semble bien immature dans ses relations avec les autres, et ne parlons pas du pauvre Marc qui va subir, plus que les autres, son manque flagrant de stabilité et de franchise. Tout comme certaines héroïnes de YA (entendez lecture pour jeunes adultes) elle s’enfonce dans la bêtise. Sachant qu’il ne faille pas faire telle chose, elle plonge la tête la première dedans. Alors ce comportement juvénile passe dans certains styles littéraires mais on l’accepte moins venant d’un personnage central de bit-lit. Elle est née féline, a grandi parmi les siens, fille d’alpha de surcroît, on attendait donc d’elle un certain adultisme. Loin s’en faut !

Les autres personnages aussi manquent de panache. Entre ses frères, un pseudo-dangereux, l’autre ne pensant qu’aux femelles, une mère au comportement étrange, féminine mais pas maternelle, et un père alpha doux comme un agneau… nous avons de quoi rire !

L’idylle qu’elle entretient avec Marc ne va sûrement pas sauver la teneur de l’histoire. Là encore Faythe fait preuve d’un enfantillage grotesque, passant dans la même scène de « je vais lui faire la peau » à « vas-y, je me couche où et quand tu veux » !

Vous l’aurez compris, ce deuxième tome est loin d’être à la hauteur de nos espérances, et le monde félin de Rachel Vincent ne suffit pas à convaincre et faire de Faythe une héroïne de bit-lit comme nous les aimons !



Note 2/5

Défi lecture 

7 janvier 2011

L'inconnue du bal

L'inconnue du bal
de Brenda Joyce
Éditions Harlequin
Collection Les Historiques
 352 Pages
Sortie le 1er août 2007


Présentation de l'éditeur

Irlande, 1812.
Depuis toujours, Elizabeth Fitzgerald est amoureuse du duc de Warenne. Aussi est-elle stupéfaite et ravie quand il lui donne rendez-vous lors d’un bal masqué. Mais un imprévu l’empêche de s’y rendre, et c’est sa ravissante sœur Anna qui, grisée par le champagne, tombe dans les bras du duc. Neuf mois plus tard naît un bébé qu’Elizabeth, au mépris du scandale, prétend être le sien pour sauver la réputation de sa sœur, fiancée à un autre...

Mon avis

Accrochez-vous les filles ! Voilà une romance régence à couper le souffle.
Brenda Joyce touche la perfection avec ce roman, nous collant à notre fauteuil, scotchées par l’émotion, le souffle coupé par la tension…

Les éditions Harlequin vont devoir se pencher sur une réédition de ce roman mais aussi de la série sur la famille Warenne à l’époque Régence, car les tomes sont quasi introuvables et en parler avec tant d’enthousiasme, sachant que les lectrices ne pourront s’y pencher, est frustrant !

L’inconnue du bal est le premier roman de l’auteure à être édité dans la collection Historique.
La trame va se centrer sur Lizzie et Tyler mais de nombreux personnages seront très présents.
Au départ trois sœurs toutes très différentes : Anna l’ainée, la plus belle, la plus courtisée, frivole et insatiable quand il s’agit d’hommes. Georgie la cadette, sérieuse, indépendante, studieuse, la plus réfléchie. Et enfin Elizabeth, la benjamine, la rondelette, réservée, timide, conciliatrice de la maison, adorant les livres et les vikings, qui rêve du prince charmant et d’une générosité étonnante, donnant sans rien attendre en retour.
Lizzie va tomber amoureuse à l’âge de dix ans de Tyler, fils ainé du duc de Warenne de huit ans son ainé, lorsque celui-ci la sauve de la noyade lors d’un pique-nique. Bien des années après, son preux chevalier va encore la sauver d’une mort certaine dans la rue. Lizzie se sent défaillir dans les bras de son bien aimé surtout qu'il va lui témoigner de l'intérêt. Quelque temps plus tard, quand la duchesse de Warenne donne son bal masqué annuel, Tyler va courtiser Lizzie et lui donner rendez-vous dans les jardins à minuit. Mais hélas, Anna va lui demander d’échanger sa robe qu’elle a tâchée et ainsi pouvoir rester pour être courtisée par l’homme qu’elle désire épouser. Elizabeth toujours magnanime accepte et rentre chez elle non sans une énorme déception, reverra-t-elle jamais Tyler.
Ce qui arriva forcément nous nous en doutons, Anna est tombé dans les bras de Tyler et apprend ensuite qu’elle est enceinte. Elle l’annonce à sa benjamine mais sans lui donner l’identité du père de peur de lui briser le coeur. Lizzie, bonne âme, voit l’avenir de son ainée ruiné ainsi que la réputation de sa famille, vu qu’elle est fiancée et que le mariage aura lieu quelque temps après l’accouchement. Dès lors elle va tout entreprendre pour dissimuler la grossesse d’Anna et sauver les apparences. Entre mensonges et secrets, le chemin va être long… Semé d’embuches… Souffrance…

On va s’arrêter là pour l’histoire si riche, si complète. Les surprises il y en aura. Des émotions vous en ressentirez, tout un panel ! Brenda Joyce nous offre ici une somptueuse histoire digne des plus grandes romances d’amour.
Les protagonistes vont être détaillés scrupuleusement, qu’ils soient principaux ou secondaires l’auteure s’attardera sur chacun d’eux, notamment Georgie qui accompagnera longtemps sa petite sœur. Alors oui certains personnages restent sur leurs acquis trop longtemps mais il est vrai aussi que l’époque, les enjeux politiques, et l’étiquette jugulent les envies, stigmatisent les comportements qui dévient du bon goût, de la bienséance. Tyler va longtemps rester sous le joug de l’autorité parentale d’un côté, tout en défiant de l’autre la société dans ses actions envers Lizzie. Son attitude égoïste est assez énervante ce qui amène la jeune femme à des agissements tout aussi troublants mais nous savons bien que là où la passion passe les choses qui pourraient être simples ne le sont jamais ! Lizzie va faire preuve d'une générosité sans bornes, acceptant la tête haute mais le cœur fêlé toutes les conséquences de ses mensonges, un engrenage terrible s'est mis en route et nul ne sait comment il va se terminer.
Les décors sont peut-être la partie la moins détaillée mais après tout, avec la richesse de la trame et les rebondissements, nous oublions vite ce manquement et nous nous focalisons essentiellement sur les personnages.
L’écriture de Brenda Joyce est un délice mais qu’on ne dégustera pas, qu’on dévorera forcément. Une fois ce livre ouvert attendez-vous à tout un éventail d’émotions et même si on devine certains événements la plume de l’auteure effacera tout et vous vous laisserez juste porter par la beauté de la romance et du parcours que Lizzie et Tyler devront accomplir pour trouver enfin le bonheur.

Pour finir il faut vous prévenir qu’en ouvrant ce livre vous ne trouverez aucun repos et ce, même avec le mot fin ! Pendant quelques heures, vous resterez anéanties par la puissance des sentiments qui s’y jouent. Bonne lecture !


Note 5/5

Ce livre rentre dans la catégorie Défi Lecutre ABFA et V&S 2011