13 avril 2011

La maîtresse du rajah

La maîtresse du rajah
de Rosemary Rogers
Edition Harlequin
Collection Jade



Présentation de l'éditeur

Lady Madison Westcott, une jeune aristocrate rebelle, crée le scandale lors de son premier bal à Londres en dévoilant devant l'assistance stupéfaite un autoportrait qui la représente nue. Pour tenter de sauver sa réputation, ses parents l'exilent à la Jamaïque, dans la plantation de lady Moran, la tante de la jeune fille. Là, Madison noue une relation orageuse avec l'énigmatique Jefford Harris, l'intendant de lady Moran, un homme complexe au mystérieux passé. Tous deux se jaugent, se jugent, conscients dès le premier regard de la dangereuse attirance qui les pousse l'un vers l'autre... Mais, bientôt, des révoltes paysannes mettent l'île à feu et à sang, les contraignant à fuir précipitamment. Au terme d'un long périple, ils se réfugient en Inde où lady Moran possède un somptueux palais. Eblouie, lady Madison est reçue à la cour du rajah...

Mon Avis

Une invite au voyage pour lectrices averties !

Rosemary Rogers affectionne les excursions, l’action se déroulant toujours sur plusieurs contrées. Dans cette romance, elle ne change rien à ses habitudes et c’est en partant d’Angleterre, avec un crochet par la Jamaïque pour finir en Inde que nos protagonistes évolueront.

De la morne grisaille londonienne à la dangereuse mais exotique jungle, la trame prendra des tournures romantiques, dramatiques voire glauques. Entre révoltes paysannes meurtrières, disparitions tragiques, trafic de femmes, tendances sexuelles très perverses... nous naviguerons au grès des péripéties imaginées par l’auteur.

Mais avant toute chose il faut savoir que les livres de Rosemary Rogers ne sont pas à mettre dans les mains d’âmes sensibles ou d’adolescents. C’est une écriture mature avec des récits troublants et pouvant choquer qui nous est proposée. Malgré ces côtés sombres, l’histoire est particulièrement alléchante, avec des personnages très marqués, très forts. Ici point de jeunes filles timides et puériles qui se pâment au moindre choc !

Le point fort de la trame se situe aussi bien dans la beauté des décors, qui sont majestueux, que du côté des personnages. De la sublime demeure coloniale au somptueux palais indien, les descriptions nous transportent aisément en ces lieux. Bien que l’auteur ait centré son récit sur Madison et Jefford, au fil des pages elle s’attarde aussi sur les personnages secondaires, nous amenant même parfois à nous demander qui tient le premier rôle ! Le couple principal ne se formera pas tout de suite, ce qui est fort agréable. Ainsi nous accompagnerons leur évolution séparément allégeant fortement l’histoire et lui donnant des ouvertures annexes très appréciables.

Le côté historique apporte son côté dramatique. Avec le soulèvement des paysans jamaïcains luttant pour leur niveau de vie, imbibés de rhum, coupe-coupes et flambeaux en main, les Anglais ne pourront que s’incliner, fuir, laissant dans leur sillage grandes demeures en proie aux flammes, plantations, domestiques ainsi que tous les effets personnels… toute une vie !

Vous l’aurez compris, La maîtresse du Rajah est une romance riche mais dure, qui comblera les amatrices férues de mordant !


Note 3/5


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