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7 avril 2013

Ta mort sera la mienne de Fabrice Colin

Pourquoi ce livre ? C'est un service de presse reçu pour le site Onirik.net où je suis rédactrice. Mais sans cela, je l'aurais acquis par moi-même, l'auteur étant un de préférés et suis son parcours depuis quelque temps déjà. D'ailleurs, dans ma bibliothèque, j'ai encore quelques perles non lues de sa plume.


Sonatine Éditions
Broché
346 pages
Sortie le 28 mars 2013
Prix  20€

Présentation de l’éditeur

Le nouveau thriller de Fabrice Colin.

Une soixantaine d’étudiants, un motel grand luxe dans les plaines de l’Utah : tout est prêt pour un séminaire littéraire de rêve. Et puis, au soir du premier jour, un homme arrive, coiffé d’un casque de moto, et sort un fusil à pompe de son sac. Le rêve tourne au cauchemar. Terrifiée, rendue à moitié sourde par les détonations, une jeune fille trouve refuge dans une chambre où se terre déjà Karen, sa conseillère d’éducation. À voix basse, les deux femmes engagent la conversation. Karen en est sûre : elle connaît le tueur.

19 février 2013

[Sortie] Blue Jay Way de Fabrice Colin

Ouais. Quand on aime, on ne compte pas. C'est comme ça chez moi. Et comme ce bouquin est génial et que son grand frère sort bientôt (infos ici), vous voilà avec la possibilité de découvrir cette pépite très vite !
Nouveau format, nouvelle couverture. Une préférence pour celle de Rémi Pépin du grand format aux éditions Sonatine (ici), ça n'engage que moi !

Editions Le Livre de Poche
Collection Thriller
Sortie le 1er mars 2013
Prix 7,90€
Pages 552


Présentation de l'éditeur

Julien, jeune Franco-Américain féru de littérature contemporaine, a perdu son père le 11 septembre 2001 dans l'avion qui s'est écrasé sur le Pentagone. Désireuse de lui faire oublier ce drame, la célèbre romancière Carolyn Gerritsen, qui l'a pris en amitié, lui propose d'aller vivre à Los Angeles chez son ex-mari producteur, afin qu'il officie en tant que précepteur auprès de leur fils Ryan. À Blue Jay Way, villa somptueuse dominant la ville, Julien est confronté aux frasques du maître des lieux, Larry Gordon, et à une jeunesse dorée hollywoodienne qui a fait de son désouvrement un art de vivre : un monde où tous les désirs sont assouvis, où l'alcool, les drogues et les parties déjantées constituent de solides remparts contre l'ennui. Peu à peu, Julien se laisse séduire par ce mode de vie délétère et finit par nouer une relation amoureuse avec Ashley, la jeune épouse de Larry (et belle-mère de Ryan). Lorsque la jeune femme disparaît mystérieusement, il doit tout faire pour dissimuler leur liaison sous peine de devenir le principal suspect. Ce n'est que le début d un terrible cauchemar : très vite, les morts violentes se succèdent, mensonges, trahisons et manipulations deviennent la norme, et la paranoïa apparaît comme le dernier refuge contre un réel insupportable. Julien doit savoir, pourtant, il n'a plus le choix : il fait partie de l'histoire.

Styliste hors pair, Fabrice Colin donne ici de nouveaux territoires au thriller et nous offre un roman profondément contemporain, qui dresse le portrait d'une époque où réalité et fiction ont irrémédiablement partie liée, parfois pour le meilleur, souvent pour le pire. Los Angeles, la ville où tout est filmé et où, pourtant, tout est faux, est le cadre idéal de cette palpitante descente aux enfers, doublée d une intrigue machiavélique.

13 février 2013

[Sortie] Ta mort sera la mienne de Fabrice Colin

Alors, non, je n'attends pas du tout ce livre ! Ah, ah, mais non, je le veux. Blue Jay Way est une petite, j'en attends autant de celui-ci. A suivre donc...

Sonatine Éditions
Broché
400 pages
Sortie le 28 mars 2013
Prix  20€

Présentation de l’éditeur

Le nouveau thriller de Fabrice Colin.

Une soixantaine d’étudiants, un motel grand luxe dans les plaines de l’Utah : tout est prêt pour un séminaire littéraire de rêve. Et puis, au soir du premier jour, un homme arrive, coiffé d’un casque de moto, et sort un fusil à pompe de son sac. Le rêve tourne au cauchemar. Terrifiée, rendue à moitié sourde par les détonations, une jeune fille trouve refuge dans une chambre où se terre déjà Karen, sa conseillère d’éducation. À voix basse, les deux femmes engagent la conversation.
Karen en est sûre : elle connaît le tueur.
Obèse, mélancolique, Donald traîne son spleen existentiel en attendant la retraite. Il aurait voulu être indien ; il n’est que chef de la police. Ce soir-là, un mail arrive au poste. Prise au cœur d’une fusillade dans un motel de Moab, une employée appelle au secours. Dans le miroir des toilettes, l’homme en larmes, effaré, contemple son reflet. Ce motel-là, songe-t-il. Précisément aujourd’hui.
Il s’appelle Troy, mais les noms n’ont plus d’importance. La fin du monde approche. Oh, il ne la craint pas. Le Feu du Ciel, il le sait, l’épargnera. En attendant, Troy s’arrête dans des diners, Troy parle à des gens, Troy baise, médite, et serre les poings. Dans sa tête : la rumeur grandissante d’avant l’apocalypse. Dans son sac de hockey : un fusil à pompe calibre 12.
Trois voix, trois personnages, trois destins irrémédiablement liés – sur les terres tragiques du rêve américain et de l’illusion mortelle.

Quatre fois lauréat du grand prix de l’Imaginaire, Fabrice Colin s’est illustré dans de nombreux domaines des littératures de genre. Après Blue Jay Way, Ta mort sera la mienne est son deuxième roman publié par Sonatine.

Retrouvez mon avis ainsi qu'un mot de l'auteur ICI

18 janvier 2013

La Brigade Chimérique - L'intégrale de Lehman, Colin, Gess et Bessonneau

J'ai vu ce principe de "pourquoi ce livre ?"sur un blog littéraire au grès de pérégrinations, je ne saurais même plus vous dire chez qui... désolée. J'ai trouvé l'idée sympa alors je pique !

Pourquoi ce livre ?

Le mal. Ce mal monstrueux, ignoble, incompréhensif... ces horreurs perpétrées, aucun mot,- et je dis, heureusement - n'est à la hauteur de ce qui a été commis par l'idée d'un être. J'ai visité le Struthof à l'âge de dix-huit ans, avec des potes, comme on avait aussi visité Verdun et ses musées... Je me souviens de cet été, mes dix-huit ans, une chaleur étouffante et cet endroit... Je revoyais les vidéos que nous passait notre prof d'histoire sur les camps nazis. Je n'ai pas pu aller bien loin sur ce lieu de désolation passée, assise dans un coin, la bile au bord des lèvres, l'estomac qui tanguait et dans ma tête des flashes, diapos abominables, inhumaines... hélas bien humaines.


Éditions de L'Atalante
Collection Bande Dessinées
Broché 320 pages
Prix 35€

10 novembre 2012

La dernière guerre, tome 1 : 49 jours de Fabrice Colin

Ah ! Pour réagir au tweet de l'auteur, je tiens tout d’abord à préciser que j'ai acheté ce livre en librairie avec de vrais gens dedans, mais qui ont été si désagréables que ce ne fut pas un bon souvenir. Au final, le principal, c'est que j'ai pu obtenir mon exemplaire, non ?

Éditions Michel Lafon
Sortie 8 novembre 2012

Pages 412
Prix 16,95 €


Présentation de l’éditeur

« Je m’appelle Floryan ; j’ai 17 ans. Il y a quelques jours, je suis mort : un attentat dans le métro. Je me suis réveillé dans un paysage de plaines et de montagnes, somptueux, qui s’étendait à perte de vue. Un être de lumière m’a accueilli, un Elohim , m’a-t-il dit. Il m’a proposé deux solutions : je le suivais soit dans le Royaume un paradis, selon lui, mais que je n’étais pas autorisé à voir avant de m’y rendre , soit dans le Nihil, un gouffre gigantesque menant vers... Vers quoi ? C’est là toute la question. Je ne sais rien du Nihil, j’ignore tout du Royaume, et j’ai 49 jours, pas un de plus, pour prendre une décision. Le problème, c’est que ce choix n’engage pas que moi... »

26 octobre 2012

Annonce sortie : La dernière guerre - tome 1 : 49 jours de Fabrice Colin

Une sortie que j'attends et qui j'espère va me réconcilier avec la littérature jeunesse.



Éditions Michel Lafon
Sortie 8 novembre 2012

Pages 400
Prix 16,95 €


Présentation de l’éditeur

« Je m’appelle Floryan ; j’ai 17 ans. Il y a quelques jours, je suis mort : un attentat dans le métro. Je me suis réveillé dans un paysage de plaines et de montagnes, somptueux, qui s’étendait à perte de vue. Un être de lumière m’a accueilli, un Elohim , m’a-t-il dit. Il m’a proposé deux solutions : je le suivais soit dans le Royaume un paradis, selon lui, mais que je n’étais pas autorisé à voir avant de m’y rendre , soit dans le Nihil, un gouffre gigantesque menant vers... Vers quoi ? C’est là toute la question. Je ne sais rien du Nihil, j’ignore tout du Royaume, et j’ai 49 jours, pas un de plus, pour prendre une décision. Le problème, c’est que ce choix n’engage pas que moi... »

14 février 2012

À vos souhaits de Fabrice Colin

Éditions Bragelonne
Sortie en mai 2010




Présentation éditeur

Tout le monde connaît Newdon, la fabuleuse cité où se côtoient humains et créatures enchantées. Mais connaissez-vous John Moon ? Il est l'entraîneur d'une équipe d'ogres complètement abrutis, derniers de leur championnat. Et Vaughan, l'elfe qui vient de tripler sa première année d’École de Magie ? Ou encore Gloïn MacCough, le nain qui fait faner les fleurs rien qu'en les regardant ? Alors que ce trio pathétique est réuni devant quelques pintes au pub du coin, le Diable arrive en ville, à la recherche d'une clé qui permettrait d'ouvrir les portes des enfers. Et le destin moqueur a jeté son dévolu sur nos amis pour déjouer ses plans...

Mon avis

Pour m'être baladée sur divers blogs et sites, je peux confirmer que ce roman ne peut prêter à la demi-mesure. On l'aimera ou pas. On accrochera ou pas. J'étais sceptique en le commençant, pour m'apercevoir, au bout d'un moment, que les pages défilaient à grande vitesse. Je fais donc partie des conquis qui ont trouvé ce livre très drôle.

À mille lieues de tout autre récit, l'univers créé est surprenant. C'est délirant, avec des dialogues hors normes et une histoire rocambolesque dont on ne peut à aucun moment prévoir la suite.

Le diable débarque à Newdon et décide de prendre au piège les trois Mères : la Mort, la Nature et la Magie pour installer le chaos. Et quoi de mieux que de les capturer en se servant de trois êtres dont les principes sont aux antipodes de leurs pouvoirs ? Nous allons donc suivre un trio de personnages liés par une amitié singulière, plutôt gauches, un peu barjots et qui nous entraînerons dans leurs divagations mais aussi dans leurs diverses péripéties pour faire échouer les plans du baron Mordayken, serviteur du seigneur des ténèbres.

Le déroulement des évènements peut paraître déroutant. Pour une bonne moitié du récit, on suit très bien le fil, puis les choses se compliquent un peu, l'histoire part dans plusieurs directions, dont une assez bizarre, mais les situations sont si drôles qu'on en veut encore. Et puis, surtout, on veut savoir la fin !

Les dialogues, qui semblent n'avoir ni queue ni tête, sont poilants. On en redemande. Pourquoi ? Parce que dans ce livre tout est décalé. Newdon, un Londres étrange où tous les noms des grands sites sont transformés avec beaucoup d'humour. On y côtoie toutes sortes de créatures plus ou moins repoussantes, comme des zombies et leurs lambeaux de peau ou encore des ogres plutôt stupides. Vous prendrez part à une partie de Quartek. Vous serez dans la peau d'un psy mis à mal par sa propre mère. Vous boirez de la bière, beaucoup de bière. Vous rencontrerez la Reine comme jamais vous ne la reverrez ! Vous tomberez amoureux. Vous vous poserez des questions. Vous allez surtout devenir l'allié forcé d'un entité plutôt peu commune. Vous serez John Moon. Bon courage !

Une histoire loufoque, un univers loin de tout ce que vous connaissez, que vous aimerez ou que vous détesterez, à vous de juger. Une chose est sûre, vous ne resterez pas indifférents et vous vous demanderez, peut-être aussi, comme moi, si l'auteur n'a pas pris froid avant de penser à ce scénario : À vos souhaits monsieur Colin ! Ou encore ce qu'il a consommé avant de prendre sa plume. Du cochon avarié sûrement !



Note 4/5


19 janvier 2012

Blue Jay Way de Fabrice Colin

A ce jour, mon roman préféré de l'auteur !


Éditions Sonatine

Sortie le 16 février 2012
Format Broché / Prix 20€


Description

Vous avez aimé Mulholland Drive de David Lynch, Lunar Park de Bret Easton Ellis ? Vous allez adorer Blue Jay Way, le premier thriller de Fabrice Colin.


Quatrième de couverture

Julien, jeune franco-américain féru de littérature contemporaine, a perdu son père le 11 septembre 2001 dans l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone. Désireuse de lui faire oublier ce drame, la célèbre romancière Carolyn Gerritsen, qui l’a pris en amitié, lui propose d’aller vivre à Los Angeles chez son ex-mari producteur, afin qu'il officie en tant que précepteur auprès de leur fils Ryan. À Blue Jay Way, villa somptueuse dominant la ville, Julien est confronté aux frasques du maître des lieux, Larry Gordon, et à une jeunesse dorée hollywoodienne qui a fait de son désœuvrement un art de vivre : un monde où tous les désirs sont assouvis, où l’alcool, les drogues et les parties déjantées constituent de solides remparts contre l'ennui. Peu à peu, Julien se laisse séduire par ce mode de vie délétère et finit par nouer une relation amoureuse avec Ashley, la jeune épouse de Larry - et belle-mère de Ryan. Lorsque la jeune femme disparaît mystérieusement, il doit tout faire pour dissimuler leur liaison sous peine de devenir le principal suspect. Ce n’est que le début d’un terrible cauchemar : très vite, les morts violentes se succèdent, mensonges, trahisons et manipulations deviennent la norme, et la paranoïa apparaît comme le dernier refuge contre un réel insupportable. Julien doit savoir, pourtant, il n'a plus le choix : il fait partie de l'histoire.

Mon avis

Premier thriller pour l'auteur, connu pour ses récits centrés sur l'imaginaire, nous ne pouvons que nous incliner face à cette réussite. Voici quatre cent quatre-vingt pages de suspense où le lecteur, happé par un tourbillon infernal, lutte pour rester la tête hors de l'eau. Mais rien ne garanti qu'il y arrivera !

Dès la première page, le personnage principal nous met dans le ton et nous livre ses souvenirs. Le roman se découpe entre récit à la première personne, narré par Julien, et chapitres impersonnels, avec intitulés, nous présentant d'autres protagonistes et nous plongeant plus loin dans le passé. Cette disposition est une idée judicieuse et permet au lecteur de se préparer, une fois le rythme pris, à ces passages à la troisième personne essentiels au schéma mais d'une noirceur, d'une cruauté parfois si forte, qu'une pause est nécessaire. Cette coupure salvatrice nous est donnée rapidement avec le retour de Julien et son histoire.

En parlant de ce dernier, ce qui commence comme une sorte d'escapade sous des cieux plus qu'ensoleillés, tourne vite à l'aigre. Des personnages ahurissants par leur singularité et leur complexité, imbibés d'alcool et dopés par toutes sortes de substances, vont venir assombrir sa vie. La curiosité se mue en angoisse. La persécution est omniprésente. Une descente aux enfers vertigineuse se verra agrémentée de meurtres d'une cruauté inouïe qui doucheront très vite notre jeune ami. Il pourrait partir, tourner le dos à toute cette folie mais sa nouvelle maîtresse est reine : l'obsession.

Obsession qui deviendra la nôtre. Avec une écriture directe, parfois crue mais soignée, très addictive, l'auteur sait harponner le lecteur qui ne pourra retrouver un semblant de paix qu'en rassemblant toutes les pièces de ce puzzle fou et sanglant. Mais la fin sera-t-elle garantie de repos ?

Fabrice Colin nous offre un thriller superbement ficelé où toutes les petites phrases , tous les détails disséminés ça et là ont leur importance. Un emboîtement, certes des plus sombres, mais parfait. Je ne peux que vous conseiller ce roman ! Espérons simplement que l'auteur continuera dans ce genre.


Note 5/5

Je remercie sincèrement Fabrice Colin ainsi que les éditions Sonatine pour ce présent.



Avis de mon amie Hécléa :

http://www.canalblog.com/cf/fe/tb/?bid=637466&pid=23367751

23 novembre 2011

Winterheim de Fabrice Colin


 
L'intégrale
Editions Pygmalion
Collection Fantasy

Sortie le 19 octobre 2011
Format Broché / Prix 22,90€


Quatrième de couverture du Tome 1 ancienne édition

Il y a bien longtemps les Faeders et les dragons ont décidé de ne plus s'immiscer dans les affaires des mortels. Retirés loin de Midgard, ils ont cependant confié à la dame des songes et à ses trois demi-sœurs les ténèbres la tâche de veiller sur les humains.

Aujourd'hui, dans le royaume de Walroek, le jeune forestier Janes Oelsen, dont les parents n'ont jamais pu comprendre le caractère rêveur et la juvénile impétuosité, entre en possession d'une mystérieuse carte à la suite d'un pari. Accompagné de sa fidèle chouette flocon, il va partir pour le château maudit de Nartchreck où, à en croire les légendes repose un fabuleux trésor...


Mon avis

J'étais impatiente de lire cette trilogie, proposée ici dans son intégralité par les éditions Pygmalion. Tout d'abord étonnée par les avant-propos de l'auteur - qui s'excuse presque de l'imperfection et de la naïveté du récit, qui date d'une dizaine d'années - je dois avouer qu'en cours de lecture, j'ai rejoint quelque peu ses mises en garde, si je puis dire.

Ayant lu quelques œuvres plutôt récentes de Fabrice Colin, je n'ai pas retrouvé la fluidité ingénieuse qui le caractérise. L'histoire est certes prenante, belle, mais la distance qu'on retrouve dans tous ses livres n'est pas là. L'auteur nous a habitué depuis à un récit dirons-nous impersonnel mais aux protagonistes originaux, drôles, sarcastiques... Ici, j'ai trouvé certains passages fades et certains personnages, mielleux et sans consistance. Oh, misère ! Oui c'est moi qui écris ça !

Alors attention, je ne vous dis pas "ne lisez pas cette œuvre parce que vous n'aimerez pas". Non, c'est juste ma vision de l'écriture qui n'arrive pas à la maturité qu'on lui connait maintenant.

Parlons du contenu. Voici une fantasy basée sur les dieux nordiques dont le déclin est annoncé très bientôt. Pour garder leur hégémonie sur Midgard, certains Faeders entrent en guerre contre les dragons, mais aussi contre tous ceux qui se mettent entre eux et leur cible : le jeune Janes Oelsen. Ce conflit est découpé en neuf mouvements, eux-mêmes fractionnés en passages avec intitulé qui allègent le récit et donnent du confort à la lecture.

Le premier tome est, en somme, la mise en place de l'histoire où tristesse, froid et douleur sont le ciment. On apprivoise les noms et lieux facilement grâce à la carte, à l'arbre généalogique et aux explications en début de livre.

Dans la deuxième partie, nous voyageons en compagnie de Janes Oelsen dans tout Midgard, forgeant des alliances ou se créant des ennemis au gré des rencontres. Même si le rythme se ramolli et que le récit part dans la longueur, chaque personnage rencontré aura son rôle, sa place dans l'histoire, rien n'est laissé au hasard.

Avec le dernier tome, les choses deviennent sérieuses et une fois commencé, vous aurez du mal à ne pas le lire d'une traite. La partie consacrée aux dieux est beaucoup plus importante et du coup, rend le roman plus intéressant. On tourne les pages plus facilement avides de savoir la fin. Ajoutez à cela la part donnée aux descriptions, récurrente dans toutes les histoires de l'auteur, qui rend les milieux et les atmosphères réels, quasi palpables.

Au final, l'intégrale de Winterheim plaira aux amateurs d'imaginaire. Décors superbes, suspense prenant, personnages mythiques sombrement alléchants et une pointe de romance vous feront passer des heures surprenantes. Les quelques points négatifs ne sont dus qu'au fait que l'auteur a nettement amélioré son style et du coup m'a habituée à mieux !

Note 3/5


10 août 2011

Les étranges sœurs Wilcox, Tome 3 : Les masques de sang

Un régal de retrouver Amber, Luna mais aussi et surtout Holmes. Voilà maintenant plus qu'à prendre notre mal en patience pour avoir le dénouement ;-)


Les étranges sœurs Wilcox
Tome 3 : Les masques de sang
De Fabrice Colin
Éditions Gallimard Jeunesse

Sortie le 10 février 2011
Pages 323 / Prix 13,50€





Présentation de l'éditeur


A la recherche du dernier fragment du Vénéfactor, l’arme terrible convoitée par Dracula, les soeurs Wilcox et leurs amis tombent dans un piège tendu par le traître Blackwood. Leur quête les conduit à Venise, où ils sollicitent l'aide de puissants magiciens, la guilde des Mystères. Ceux-ci, d'abord méfiants, provoquent la mort du dernier des Invisibles. Mais grâce à la guilde, le fragment manquant est enfin localisé… en Antarctique.

Mon avis

Les masques de sang, troisième et avant-dernier tome de la série Les étranges sœurs Wilcox, emmène le lecteur au cœur de l’action dès l’ouverture du roman. Des côtes anglaises aux sombres canaux vénitiens, d’une vieille chaumière près de Douvres aux splendeurs des villas italiennes, les aventures d’Amber, de sa cadette Luna et de leurs amis ne leur laisseront pas de répit. Nombre d’événements dramatiques adviendront, heures tragiques, obscures… La quête qui les conduira sur les traces du quatrième fragment du Venefactor ne se fera pas sans mal.

Les deux sœurs, Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle, Wilfred Garrison, Friedrich Von Erstein, la duchesse de Rasmussen, Robert Browning, Bram Stoker et Eluwak, ensemble ou séparément tenteront de contrer les plans de Dracula. Mais ce dernier est-il toujours leur pire ennemi ? Car Sekhmet, cette chose, ce vampire sans âge sorti tout droit des entrailles de la terre a soif de sang, de pouvoir aussi. Elle veut faire des humains son bétail, asservi et docile, et de la Terre un garde-manger géant. Jolie perspective !! Son emprise sur les Drakul n’est pas du tout du goût de Dracula qui devra déjouer les plans de ce nouveau maître s’il veut suivre les sœurs Wilcox, trouver les Mystères avant elles et ainsi mettre la main sur le dernier fragment.

Voici le moins sombre des trois volumes, enfin sorti des rues cotonneuses de Londres, c’est à Venise que le plus gros de l’aventure se déroulera. Au rythme des gondoles sur le Grand Canal, avec comme vue des palais byzantins, gothiques ou de la Renaissance, de nouveaux personnages arriveront alors que d’autres nous quitteront. L’atmosphère anglaise était certes étouffante, oppressante mais le déroulement y était moins fatal. Ne vous y trompez pas, l’ambiance que nous offre l’auteur par ses descriptions, la visite guidée sur fond de balade parfois romantique n’est qu’un leurre. Ce tome se démarque des précédents, les événements prenant de la vitesse, les personnages évoluant, notamment nos charmantes mais non moins énigmatiques sœurs Wilcox, mûrissant beaucoup. Sherlock Holmes – mon préféré - le meneur de groupe, y est encore plus cynique. Décalé, surdoué, génial, agaçant aussi, on ne peut que tomber sous le charme de cet être hors normes.

Des sentiments plus forts, plus présents feront la force de cet opus. Des amitiés nouvelles, mais surtout l’amour transformeront les rapports du groupe. Amber, l'aînée, la distante, la glaciale, abaissera ses défenses pour l’un des personnages, mais non sans difficulté. Quant à Luna, la rêveuse, la plus douce, son côté romantique comblera lui aussi un de ses comparses. Elle aura tout de même du mal à faire le deuil de son ami Watson et grâce à ses nouveaux pouvoirs tentera une expérience qui la troublera plus qui ne l’apaisera…

Les pouvoirs, parlons-en ! Ceux des jeunes sœurs ne feront que s’accroître, bluffant leurs amis mais aussi leurs ennemis. Même le traître, James Blackwood, est troublé par cette force qui les anime. Lui et les deux femelles vampires attachées à la surveillance du groupe dirigé par Holmes, devront gamberger pour gagner quelques batailles. En effet, pour Amber et Luna, l’apprentissage des Arts Sombres n’est pas nécessaire, elles les pratiquent de façon intuitive. Elles sont puissantes, différentes des autres vampires, indétectables. Le sang de fée qui coule dans leurs veines y serait pour quelque chose.

Ce tome marque une évolution aussi bien du côté des Drakul, que de celui de nos amis. Les âmes sont marquées, blessées. Le nombre de pertes vient assombrir l’ambiance et affaiblir le moral. Mais l’enjeu est de taille, vital et l’abandon impossible !

Il me semble inutile de s’étaler sur l’écriture de l’auteur, connu et reconnu. Elle est comme à l’accoutumée recherchée, fluide et riche en descriptions nous permettant une immersion totale dans le décor, la trame.

Un point sur lequel je ne me suis pas attardée les fois précédentes : les éditions Gallimard nous offrent avec cette série de très beaux ouvrages : agréables au toucher, en relief, avec des illustrations recto-verso  de Erwann Surcouf, superbes. Merci pour cet effort !

Un roman beau à voir et agréable à lire.


8 juillet 2011

L'île du sommeil




L'île du sommeil
de Fabrice Colin
Éditions Flammarion

Sortie le 15 juin 2011
Format Poche / Pages 175 / Prix 6,50€



 

Présentation de l'éditeur

Après un accident de vélo, Eelian se retrouve dans un monde parallèle, peuplé de créatures extraordinaires : Elemm, le grand cerf, Oloon, l'homme-loup, le Picancroque, avec sa tête de citrouille, et Marvelle, la fée végétale. Tous l'entourent de leur affection, et Eelian en oublie presque ses parents et son grand-père, qui attendent son réveil. Pourtant, Eelian devra bientôt affronter d'effrayants personnages : le pirate Minuit-moins-une et le terrible docteur Mortès.



Mon avis

Une histoire mignonne et agréable qui nous emporte dans un monde étonnant, celui de Noctance.

Eelian fait la course à vélo avec ses amis, et suite à un accident, se réveille dans une forêt, seul adossé à un chêne. Il aperçoit bientôt un cerf, l'Esprit de la Forêt, qui lui parle et lui demande de le suivre jusqu'à une mare. Là, il s'approche et se voit couché sur un lit d’hôpital dans sa chambre, branché à des machines. Cette vision lui  permet de comprendre qu'il est entre deux mondes, entre la vie et la mort. Mais que va-t-il lui arriver ? Et surtout, le choix de rentrer chez lui et grandir parmi les siens lui appartient-il ?

Noctance, voilà où se trouve Eelian ! Très vite, il fait connaissance avec les habitants de ce lieu extraordinaire : l'étrange épouvantail Picancroque, la fée vêtue de feuilles, la douce Marvelle, l'ours géant sans bras mais au grand cœur, Peluche et enfin Oloon, l'homme-loup le protecteur de la troupe. Une très forte amitié se crée avec ses nouveaux amis au point que le temps passe et qu'Eelian en oublie sa famille et la véritable raison de sa présence dans ce monde. Un événement va ramener le garçon à la "réalité", si je puis dire, lorsque Peluche arrive porteur d'une triste nouvelle : Frère Ocre, celui qui sait comment quitter Noctance  a disparu. Il a été kidnappé par le féroce docteur Mortès. Pour le retrouver ils n'auront d'autre choix que d'aller à la rencontre des pirates et surtout de leur redoutable chef, Minuit-moins-une.

Une épopée tendre, drôle mais au suspense tenace aussi pour les plus jeunes. Le choix des protagonistes est très intéressant : un homme-loup, un épouvantail et même un ours sans bras auraient pu être des personnages terrifiants mais l'auteur a choisi d'en faire des gentils, ce qui fait déjà une des particularités de l'histoire. L'autre aspect attrayant sont les véritables méchants, des pirates sans foi ni loi, armés jusqu'aux dents ainsi que tous les habitants de Pavillon Noir. Dans cette ville se côtoient des êtres étranges, voire affreux, une véritable fourmilière de tous les monstres de notre enfance. Ce mélange crée un ambiance amusante et accueillante aussi, si, si !

A côté de l'historie, le livre est imagé à certaines pages venant appuyer le récit de très beaux dessins aux moments les plus propices. Ainsi notre imagination est guidée par ces représentations et permettent au jeune lecteur de s'approprier les lieux et personnages. Les intitulés de chaque chapitre sont souvent poilants, donnant au lecteur une très bonne idée de ce qui va arriver. Ils sont eux aussi accompagnés de croquis ravissants correspondant à l’énoncé. Le graphisme de la couverture est très beau et accrocheur, la preuve mes enfants n'ont pas arrêté de faire des commentaires !

L'île du sommeil est une très belle histoire, centrée sur cet aspect qui nous trouble tous tant à savoir : où va notre esprit pendant un coma ? Pensons-nous ? Tout comme Eelian allons-nous dans notre île à nous ? Un récit qui n'est pas sans rappeler un autre roman que l'auteur a écrit bien après pour des lecteurs plus grands encore.

La relève est assurée, ma fille de 11 ans n'a pas attendu que je le finisse pour le commencer et mon fils de 6 ans m'en a demandé la lecture !

Je tiens à remercier l'auteur Fabrice Colin ainsi que les éditions Flammarion pour ce bel ouvrage.


Note 4/5

6 juillet 2011

Elric, Les buveurs d'âmes

Avant propos nécessaire : avis d'une débutante dans l'univers de Moorcock !



http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/ZoomPE/9/2/1/9782265089129.jpgElric
Les buveurs d'âmes
de Michael Moorcock
et Fabrice Colin
Editions Fleuve Noir

Sortie le19 mai 2011
Format Broché / Pages 268 / Prix 19,50€


Présentation éditeur

Prince déchu, dévasté par la mort de son aimée, Elric de Melniboné a juré de ne plus jamais se servir de Stormbringer, son épée maudite qui boit les âmes et lui procure sa puissance et sa vitalité.
Accompagné de son fidèle compagnon Tristelune, Elric, abattu et mourant, part en quête de son dernier espoir : l'Anémone Noire, une plante magique ne fleurissant qu'une fois par siècle, qui pourrait lui redonner des forces et de grands pouvoirs. Pour la trouver, il doit gagner les ruines de Soom, une cité perdue au cœur d'une jungle inhospitalière infestée de créatures maléfiques...


Mon Avis

Au départ ce livre ne m’était pas destiné. Service presse reçu pour mon binôme, mon Alpha du forum, j’ai nommé Elaura, je n’ai pu résister à l’appel de la lecture. Elle doit d’ailleurs me haïr, je ne lui ai toujours pas envoyé.

J’ai tout d’abord été captivée par la couverture, cet albinos à la chevelure dans le vent, au regard ténébreux, aux habits sombres, me faisait de l’œil. J’ai résisté… mais pas longtemps ! En effet, ne connaissant pas les écrits de Michael Moorcock – je vous interdis tout commentaire sur ça d’ailleurs- et appréciant la plume de Fabrice Colin, forcément ces deux données mises côte à côte, l’envie a été la plus forte !

Entrons dans le vif du sujet : une fois commencé je n'ai pas décroché et je n’ai pas été trop perdue du fait de ne pas avoir lu les œuvres antérieures, même si certains aspects doivent paraître plus clairs pour les connaisseurs. Je me doute bien que je passe à côté de quelques subtilités en abordant sans connaissances préalables une œuvre comme celle-ci, mais je dirais que cette fantasy m'a surtout donné envie de découvrir les récits précédents de Michael Moorcock.

Pour ceux et celles qui comme moi aiment ce genre et seraient tentés mais n'osent pas franchir le cap, je vous dirai simplement : sautez le pas, ce livre en vaut la peine. La quatrième de couverture se suffit à elle-même pour poser l'histoire. Elric, ne se servant plus de Stormbringer, voit ses forces décliner, obligé de se droguer pour aider son corps à tenir. Son but ultime est de trouver dans une vieille cité abandonnée une plante dont les graines lui permettraient de guérir définitivement, le délivrant ainsi du pouvoir maléfique de son épée. Nous suivons donc, ce prince déclinant, dont les pas et les actes vont tout le long du récit l'amener plus loin dans la solitude et la douleur, si c'était chose possible ! Cet être esseulé et souffrant nous devient très vite attachant, et quoique asocial, atypique il est une énigme qu'on a envie de déchiffrer.

L'écriture de Fabrice Colin est comme d'habitude un régal, riche et fluide à la fois. L'auteur a l'art de la description, nous permettant ainsi de nous immerger complètement dans cette fantasy. Que ce soit les personnages, leurs sentiments, le décor, l'ambiance nous capturons tout et plongeons au cœur de cet univers. Le désespoir d'Elric face à certains événements devient le nôtre, et nous ne connaîtrons le répit qu'avec l'épilogue.

Pour la néophyte que je suis, je vous dirai donc que c'est une fantasy abordable, agréable, à découvrir forcément !


Note 4/5

7 février 2011

Bal de givre à New York

Bal de givre à New York
de Fabrice Colin
Éditions Albin Michel


Sortie le 5 janvier 2011
Sortie au Québec : février 2011
Grand Format / Prix 13,50€




Présentation éditeur

Anna Claramond ne se souvient plus de rien.
Seul son nom lui est familier. La ville autour d’elle est blanche, belle, irréelle. Presque malgré elle, la jeune fille accepte les assiduités du beau Wynter, l’héritier d’une puissante dynastie. Bal de rêve et cadeaux somptueux se succèdent avec lui mais Anna sent que quelque chose ne va pas. Qu’elle est en danger. De plus, des indices et des messages sont semés à son attention par l’insaisissable Masque, un fugitif recherché.
Qui est son ennemi, qui est son ami ? Anna sait qu’elle doit se souvenir. Mais que lui réservera sa mémoire une fois retrouvée ?

Mon Avis :

Époustouflant ! Voilà un des mots qui nous viennent à l’esprit en finissant ce roman. Comme à son habitude Fabrice Colin étonne par son talent, son ingéniosité. Que dire de plus sinon des éloges encore et encore !

Bal de givre à New York n’est pas un livre comme les autres – mais avouons que l’auteur non plus n’écrit pas comme ses confrères – où l’histoire suit son bonhomme de chemin tranquillement et où tout s’emboîte au fur et à mesure. Non ! Ici c’est face à l’inconnu que nous avançons. Tout comme Anna nous appréhendons à chaque pas le passé, le présent et l’avenir. Car dans cette ville rien ne paraît réel, les monuments, les édifices sont comme sortis tout droit d’un rêve. L’atmosphère y est blanche, froide, un hiver perpétuel où des verrières et des ponts suspendus viennent accentuer cette impression d’étrangeté, de mystérieux. Comme à son habitude Fabrice Colin s’attarde beaucoup sur le décor environnant les personnages ce qui renforce l’effet de fraîcheur, de gel, de givre !

Dans cette ambiance hivernale, cotonneuse, nous suivons Anna, dix sept ans fille d’un grand architecte new-yorkais à l’origine de la plupart des édifices. Elle se réveille comme amnésique ne se souvenant que de son nom, les souvenirs refaisant surface progressivement. La Limousine blanche de Wynter vient de la percuter et à partir de cet instant le jeune homme, fils d’une des familles les plus riches de la ville, fera tout pour qu’Anna s’installe chez lui. Il veut conquérir son cœur et la mettre en sécurité car le Masque, un bandit qui enlève les jeunes filles, en a après elle. Entre la vérité sur la disparition de ses parents, l’homme masqué qui veut s’emparer d’elle et Wynter qui la couve, la surveille comme une prisonnière, Anna devra sortir du brouillard et faire des choix.

Les personnages sont à l’image du décor, oniriques, étonnants, surprenants. Nous sommes vite interloqués face à Jacob le major d’homme d’Anna, ainsi que par Iris la sœur de Wynter. Tous les protagonistes ont une particularité étrange, une aura plus ou moins douteuse et cela renforce notre attrait pour l’histoire. Si le récit parfois surprend, il n’en reste pas moins captivant. Il reflète l’état de doute, d’insécurité et surtout d’ignorance d’Anna – n’oublions pas qu’elle est amnésique.

Le voile constant, omniprésent qui nous cache la vérité va se lever vers la fin, nous surprenant par cette révélation - même si des indices nous sont donnés ça et là par l'auteur tout le long du récit. Ne vous étonnez donc pas qu’en fermant ce livre vous reveniez sur toute votre lecture, sur tous les points du récit et tout vous paraîtra clair, logique mais surtout beau.

Une histoire sublime et tragique à lire impérativement !


Note 5/5


Du même auteur

L'ombre de Dracula, Tome 2

Les étranges soeurs Wilcox
Tome 2 : L'ombre de Dracula
de Fabrice Colin
Editions Gallimard Jeunesse

Sortie 25 mai 2010
Grand Format / Pages 315 / Prix 13,50€



Présentation éditeur

Amber et Luna Wilcox savent désormais qui a fait d'elles des vampires. Mais dans leur lutte contre Dracula, bien des secrets demeurent encore. Quand Amber disparaît mystérieusement, les soupçons de Luna se confirment : il y a un traître parmi les Invisibles. De New York à Liverpool, les serviteurs du maîtres des ténèbres sont partout à l'œuvre. Chacune de leur côté, les deux orphelines vont devoir risquer leur vie pour empêcher l'ombre de Dracula de s'étendre sur le monde.


Mon Avis :

J’avoue que j’attendais cette suite avec impatience, le premier tome nous laissant dans l’expectative c’est avec avidité que je me suis jetée sur ce volume. Qu’en est-il de leur condition ? Que manigance dans l’ombre Dracula?

Nous retrouvons avec plaisir nos sœurs Wilcox, Amber et Luna, toute l’équipe de choc extraordinaire qui aide nos amies, les Invisibles ainsi que Sherlock Holmes et Abraham Stocker, même si certains seront beaucoup moins présents. D’ailleurs, cet aspect est troublant au départ. Nous les aimions beaucoup nos comparses ! Mais avec le recul il est indéniable que leur présence n’aurait pas permis à l’intrigue d’avancer, à nos deux sœurs d’évoluer.

Amber va être kidnappée par Abraham dont la duplicité bien que que peu expliquée est relative au premier tome. Les enjeux, les duperies,les alliances ne nous sont pas encore fournis même si des indices parsemés ici et là par l’auteur nous aiguillent.
C’est à New York que les aventures de l’ainée vont continuer et un être maléfique et terrifiant va être éveillé en même temps qu'Amber met la main sur un des quatre Vénéfactor, artefacts recherchés par Dracula pour étendre et asseoir son pouvoir sur le monde.

Luna de son côté va s’enfuir du cocon protecteur des Invisibles, suivant 'la voix' qu’elle seule peut entendre pour se rendre à Liverpool. La jeune vampire va devoir affronter seule, en compagnie de son drôle de chat, des péripéties dangereuses mais elle n’en sortira que plus forte.

Bien que différents, les deux parcours vont venir déjouer les plans de Dracula, dont nous ferons un peu plus connaissance. Nous croiserons d’autres alliés, d’autres espèces magiques qui vont venir alimenter le récit et le suspense. Nos sœurs Wilcox vont apprendre à gérer les pouvoirs que leur confère leur nature. Mais quelle nature ? Sont-elles simplement des vampires ?…

Beaucoup de questions ne trouveront pas de réponses dans ce tome, nous laissant frustrés mais du coup impatients pour la suite.

Comme pour le premier tome, l’ambiance est sombre, nébuleuse,embrumée. Nous avons la sensation d’avancer dans une pièce enfumée, balayant de la main l’air pour tenter d’apercevoir plus loin que le bout de nos pieds. Fabrice Colin a le don de donner ses informations avec parcimonie, distillant chaque élément au compte goutte. Le suspense reste entier voire même plus opaque mais ne demandant qu’à être éclairci !

Comment vont-elles faire pour mettre la main sur le dernier Venefactor ? A quelles fins sert l'Eth’er tant convoité trouvé par Luna dans les usines de Liverpool ? Vivement la suite !


Les vampires de Londres, tome 1

Les étranges soeurs Wilcox
Tome 1 : Les vampires de Londres

de Fabrice Colin
Edition Gallimard-Jeunesse



Présentation de l'éditeur

Londres 1888. Qui sont ces deux orphelines qui s'aventurent la nuit dans les rues mal famées ? Ignorent-elles qu'on peut y rencontrer Jack l'Eventreur ? Que des créatures plus terrifiantes encore, goules et vampires s'y livrent une lutte sans merci ? Mais Amber et Luna Wilcox ne sont pas des jeunes filles comme les autres. Sous leur frêle apparence se cache un terrible secret. C'est pour cela qu'elles ont été choisies. Par qui ? Impossible d'en dire plus. Sinon que la survie de l'empire britannique repose désormais sur les très étrangers sœurs Wilcox...


Mon Avis :

Quelle imagination fertile !

L’art de Fabrice Colin ? Prendre des ingrédients qu’on n’assemblerait pas en temps normal, penser à une combinaison osée et en faire une recette savamment réussie.
Déjà avec La malédiction d’Old Haven nous avions eu cet amalgame propre à l’auteur qui en avait fait, à mes yeux, un livre surprenant, captivant. Et nous voici de nouveau plaisamment surpris par le mélange réalisé pour ce premier tome des étranges sœurs Wilcox.

Nous nous situons à la du fin XIXème siècle au cœur de Londres. Amber et Luna Wilcox s’éveillent dans un cimetière dans deux tombes distinctes et portant le nom d’inconnues. Quelque peu effrayées mais néanmoins avec un calme étrange nos deux amies s’en vont en quête de leur domicile. De sombres souvenirs s’éveillent en elles en chemin et une curieuse rencontre va renforcer leurs soupçons quant à l’anormalité de cette situation. Face à leur maison, d’où ne subsistent que cendres et ruines, Amber et Luna commencent à paniquer lorsqu’elles sentent l’aube poindre. Un sentiment d’urgence les envahit forçant leur fuite vers un abri. Malheureusement elles ne font pas deux pas que déjà la petite piqûre qu’elles ont senti au niveau de la nuque fait son effet, les laissant endormies sur le trottoir…

Dans ce fabuleux roman vampirique vous rencontrerez des personnages hauts en couleurs qui vont se côtoyer, travailler main dans la main et dont la curieuse présence devient un délice d’ingéniosité. Un assemblage de personnages parfaitement orchestré : Abraham Stocker plus sombre que jamais ! Sherlock Holmes toujours au top de la sociabilité et de la réplique. Un Watson très attachant. Une ligue Invisible en guerre contre les Drakuls mais guettant aussi l’activité des Nosferatu. Et vous me direz que viennent y faire nos deux sœurs dans cet imbroglio politique et policier ? Pour le découvrir vous n'aurez d’autre choix que de feuilleter le livre. Ah ! Et n’oublions pas que Jack l’Eventreur rôde et sévit, cruel et maniaque tueur en série dont la personnalité et l’identité restent un mystère…

Le vampirisme ici est traité d’une façon, dirons-nous conventionnelle. Fabrice Colin aborde le sujet avec la vision que nous en avons depuis toujours, celle qui a fait les beaux jours de Dracula ! Et c’est rafraîchissant à notre époque où chaque auteur tente de se démarquer de telle ou telle sorte de vampires.

Avec une écriture stylée, raffinée et néanmoins abordable pour un jeune public, l’auteur fait donc sa mixture à la perfection. Les dialogues sont délectables - surtout Holmes - et les descriptions nous plongent dans cette atmosphère particulière du Londres de cette époque.
Les jeunes lecteurs ne seront pas choqués par les scènes de brutalité qui ne sont ni nombreuses ni sanglantes.

La fin nous laisse sur notre faim ! Les ingrédients ont été bien dosés. La recette est parfaite, l'épilogue suffisamment salé voire épicé pour que nous courions vers le second opus : L'ombre de Dracula. Quel titre prometteur !


Note 4/5

La malédiction d'Old Haven

La malédiction d'Old Haven
de Fabrice Colin
Éditions Le Livre de Poche
Sortie octobre 2009
Format Poche / Prix 7,50



Présentation de l'éditeur

1723, Gotham. Mary Wickford, jeune orpheline à la beauté flamboyante, quitte le couvent et les sœurs qui l'ont recueillie dix-sept ans plus tôt. En route vers l'est, la jeune fille s'arrête dans le vieux village d'Old Haven où règne une atmosphère lourde de secrets. Sans jamais être venue, elle connaît ces paysages de brumes et de ténèbres... C'est ici que fut brûlée vive, jadis, une sorcière du nom de Lisbeth Wickford...




Mon avis :


Comment résumer une histoire si riche, si étrange sans trop en dévoiler ?

La vie de Mary va totalement basculer dès son arrivée à Old Haven, l’emportant vers son destin mais aussi son passé. Elle devra affronter ses peurs pour sauver Gotham de son Empereur, surnommé l’Obscur. Tout est centré sur elle car Mary est la clé…

Un voyage peu ordinaire que nous propose Fabrice Colin. Une base historique bien posée où se mêlent objets mécaniques futuristes, dragons , magie, religion, sorcellerie. Un mélange assez osé mais finalement bien réussi.

La quête du divin est au cœur du roman. Ainsi l’inquisition sous les ordres de l’Empereur, qui veut capturer Mary ( à tout prix !!) va faire régner une atmosphère de crainte poussant les gens à la dénonciation avec la bénédiction de Dieu. La chasse aux sorcières et la tragédie de Salem est présent dans tous les esprits et c’est de cette peur que se servent ces bourreaux pour accomplir leurs sales besognes au nom du Tout-Puissant.

Mais contre toute cette sauvagerie, cette cruauté, une organisation secrète, la Fraternité de York, veut sauver la jeune fille et révéler au monde que l’objectif de l’Obscur n’est pas légitime.

Nous sommes transportés par les descriptions de cet univers si bien écrites par l’auteur. C’est avec aisance que nous pouvons imaginer chaque détail, chaque recoin, chaque personnage si étrange soit-il. C’est sous une écriture fluide mais très riche que nous avalons ce roman. Entre extraits de livres sacrés, passage de la narration à la première personne ou impersonnelle voici un style unique que Fabrice sait manier à la perfection.

Une aventure dont vous ne saurez dénouer la complexité de sa trame que vers le fin du livre. A savourer tout simplement.



Note 4/5


Du même auteur